Pierre AYLAGAS (PS), ancien député-maire d’Argelès-sur-Mer, président de la communauté de communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris, nous communique avec prière d’insérer :

 

“A propos des vÅ“ux du 11 janvier… Rétablissons quelques vérités

Pourquoi je tiens à m’exprimer sur les vœux du 11 janvier

Depuis plusieurs jours, de vive voix, par téléphone, par courriel, de très nombreux Argelésiens me font part de leur indignation après les propos tenus par Antoine Parra à l’occasion de la cérémonie des vœux d’Argelès-sur-Mer.

Ce moment qui s’est toujours voulu convivial pour tous les Argelésiens s’est malheureusement transformé en véritable tribunal politique. En effet, au cours de cette soirée, les élus qui ne veulent plus suivre le maire actuel ont été livrés à la vindicte. Ceci a été d’autant plus facile pour Antoine Parra qu’il a été le seul à pouvoir s’exprimer au cours de la soirée.

Il serait trop long d’énumérer le chapelet de contre-vérités que le public a supporté pendant le discours. Cependant, je me dois d’en rectifier quelques-unes.

Ses propos sur ses démêlées avec la justice sont des mensonges

Tout d’abord, Antoine Parra s’est excusé pour le tort porté à l’image d’Argelès-sur-Mer. A cet instant, j’aurais pu être d’accord avec ce mea culpa si celui-ci n’avait pas reposé sur de trop nombreux mensonges. Rappelez-vous : la condamnation dont il a été l’objet l’a obligé à détruire non pas sa maison familiale, comme il l’a énoncé vendredi soir, mais bien un de ses gîtes. Par ailleurs, Il a omis de parler de la destruction de sa piscine qui, elle aussi, a été construite – qui plus est lorsqu’il était maire ! – illégalement, sans aucun respect des règles d’urbanisme en vigueur.

Il souffre d’une lourde amnésie par rapport au travail de ses prédécesseurs

Après ses excuses publiques dont un des objectifs était d’attirer la sympathie de l’auditoire, s’en est suivie une litanie de propos s’apparentant à un véritable règlement de comptes. Dès cet instant et sans relâche, Antoine Parra a prononcé un discours qui a ni plus ni moins fait table rase de toutes les actions réalisées par ses prédécesseurs, plus précisément Jean Carrère et moi-même.

Par exemple, il se vante de construire un stade et une plaine de jeux aux Conques « ce qui n’avait pas été fait depuis 1974 ». Quelle prouesse ! Quand un maire démolit un stade (le stade du Marasquer en l’occurrence), la moindre des choses est d’en reconstruire un, notamment pour le club de football qui l’utilise quotidiennement !

Quant à la plaine de jeux, c’est la municipalité que je dirigeais qui a lancé le projet et acquis les terrains après une longue procédure.

Si les Argelésiens disposent aujourd’hui de l’espace Jean Carrère, d’une maison des associations, d’une piscine couverte, du gymnase Frédo Trescases, d’une salle de boxe, d’un city-stade, d’un centre plage aménagé, de la création de la communauté de communes et de l’implantation de son siège dans leur ville, c’est uniquement grâce aux équipes municipales successives en poste avant mars 2016 (date de l’arrivée d’Antoine Parra à l’Hôtel de Ville). Et si les Argelésiens bénéficient du lycée Bourquin et d’un collège entièrement réhabilité, c’est uniquement grâce aux excellentes relations que les équipes précédentes ont entretenues avec le conseil régional, le conseil départemental et tous ses partenaires.

Il est profondément méprisant

Pourtant, le maire actuel n’a cessé, tout au long de son discours, comme le rappelle le journal l’Indépendant (dans son édition de samedi 12 janvier), de « tacler l’ancien maire. » Il a d’ailleurs fini son intervention sur ces mots blessants à mon encontre : « Qu’on se le dise le temps de l’inertie, de l’immobilisme est révolu, nous sommes là pour agir », comme si l’histoire de notre ville avait commencé en mars 2016.

De par mon engagement et expérience dans le domaine politique, je suis parfaitement conscient que tout est perfectible dans la gestion d’une ville, que des erreurs peuvent parfois être commises. Mais cela ne doit empêcher personne de faire preuve d’une saine et honnête objectivité sur ce qui a été réalisé dans le passé.

Me concernant, à l’occasion des différentes cérémonies de vÅ“ux de la communauté de communes (le 24 janvier : vÅ“ux au personnel ; le 31 janvier : vÅ“ux aux partenaires), je m’abstiendrai de tout propos relatif à la situation actuelle de la ville d’Argelès-sur-Mer”.

 

Pierre AYLAGAS.