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Trafic de stupéfiants : la maire socialiste de Canteleu Mélanie Boulanger mise en examen pour complicité
(Le Parisien avec AFP)
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Le Parisien.- La maire socialiste de Canteleu (Seine-Maritime), Mélanie Boulanger, a été mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants, a annoncé le parquet de Bobigny. L’élue de cette ville de 15 000 habitants en périphérie de Rouen a également été placée sous contrôle judiciaire, alors que l’un de ses adjoints a aussi été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, confirmant des informations du quotidien Paris Normandie et du média normand Le Poulpe. « La maire et son adjoint ont été mis en examen des chefs de complicité, transport, acquisition, détention, offre ou cession non autorisée de stupéfiants », selon la vice-procureure de Bobigny Anne-Laure Mestrallet, qui a précisé que la maire avait été mise en examen « le 22 avril » et « l’adjoint le 21 avril ».

 

« Je sais que je suis irréprochable »

 

Le 8 octobre, lors d’un coup de filet, dix-neuf personnes avaient été placées en garde à vue, dont Mélanie Boulanger et son adjoint. Leurs deux gardes à vue avaient été levées dès le lendemain, alors que le parquet de Bobigny avait annoncé la mise en examen de onze personnes, le 13 octobre. Lors d’une conférence de presse après sa garde à vue, Mélanie Boulanger, figure du PS rouennais et tête de liste PS-EELV aux régionales de 2021, avait affirmé n’avoir « aucun lien » avec les trafiquants de drogue de sa commune. « Je sais que je suis irréprochable », avait-elle dit. « Ils ont essayé plusieurs fois d’entrer en contact avec moi par personne interposée. Je suis une élue de terrain. On m’appelle, je réponds. Ils ne m’ont évidemment jamais appelée eux-mêmes », avait détaillé la maire aujourd’hui âgée de 45 ans. Elle explique que les trafiquants auraient tenté de « l’impressionner ». Selon elle, ces trafiquants l’ont contactée pour tenter « de l’impressionner, de l’intimider, de la dissuader de mener le combat » contre la délinquance, lors de la pose des caméras de vidéosurveillance ou quand elle réclamait des moyens supplémentaires. Elle avait aussi indiqué avoir été suivie en voiture, attendue sur le parking de la mairie ou devant chez elle mais a dit n’avoir jamais déposé plainte, de peur des représailles. Arnaud de Saint-Rémy, avocat de Mme Boulanger, a expliqué à l’AFP que « si on veut avoir une plénitude de droits pour agir, identifier l’origine de cette garde à vue, solliciter des actes d’instruction, des auditions, des remises de pièce, il faut être mis en examen ». « Ce choix procédural a été celui du juge d’instruction et ça nous va très bien. On veut user de tous les droits qui seront à la disposition de Mélanie Boulanger pour mettre en évidence son innocence », a-t-il ajouté.