Avant-hier, Martin Malvy (PS) et Damien Alary (PS), respectivement président de la région administrative Midi-Pyrénées (Toulouse) et président du Languedoc-Roussillon (Montpellier), se sont attablés au restaurant Le Neptune, sur les hauteurs de Collioure, pour, soi-disant, négocier la réforme territoriale qui, le 1er janvier 2016, doit aboutir à la fusion des deux conseils régionaux.
En arrivant dans la Perle de la Côte Vermeille, les deux élus n’ont eu ni le réflexe, ni la politesse, ni l’élégance du geste bien sûr, d’en informer soit l’actuel maire de Collioure, le docteur Jacques Manya (UMP), ni son prédécesseur, Michel Moly (PS), pourtant 1er vice-président du Conseil général des Pyrénées-Orientales.
A droite comme à gauche, cela est vécu comme “une faute”, voire un comme “un traumatisme politique” dans la mesure où, une fois de plus, le Pays Catalan semble être considéré tel “un espace folklorique”.
Jacques Manya n’a pas manqué de réagir ainsi : “Je n’ai été ni informé ni bien sûr invité. Collioure l’Exceptionnelle, la Merveilleuse, l’Originale serait un terrain neutre pour la nouvelle grande région ? L’image est mal choisie ! Je me suis quand même déplacé pour offrir à ces messieurs une bouteille du meilleur Cru de Collioure. Je suis allé cavalièrement les rencontrer pour me présenter et leur dire qu’à l’avenir ils veuillent bien par courtoisie m’informer de leur venue. Collioure n’est pas qu’un décor de théâtre…”.
Ajoutons qu’il ne serait jamais venu à l’idée de Christian Bourquin et Georges Frêche, anciens présidents socialistes de la Région Languedoc-Roussillon, amoureux de Collioure au point de s’y rencontrer régulièrement et de s’y inviter mutuellement à la terrasse du restaurant La Balette (Hôtel Les Trois Mas), de débarquer dans la Perle de la Côte Vermeille sans se signaler auprès de Michel Moly, alors maire (1989-2014) de Collioure.
Décidément, à Montpellier comme à Toulouse on accumule les “incivilités” vis à vis du Roussillon, au risque de se mettre à dos toute la population des Pyrénées-Orientales qui n’apprécie pas d’être laissée sur le bord de la route, tandis qu’Occitans et Languedociens donnent l’impression de se partager le gâteau dans et sur leur dos !