Cette semaine, par medias locaux et nationaux interposés, nous avons vu une poignée de Catalanistes des P-O proposer des villas, des propriétés “victoriennes”, dans les Aspres, les Albères, le Vallespir (…), pour garantir un exil doré sous le soleil du Roussillon au président de la Generalitat de Catalunya, le désormais célèbre Carles PUIGDEMONT, et son armée mexicaine du Parlement Catalan, qui se sont autoproclamés hier soir, depuis Barcelone, “République de Catalogne”, dans le cas où ils seraient obligés de prendre la poudre d’escampette menacés par l’application de l’article 155 de la Constitution espagnole.

Commentaire entendu, ce samedi matin, au comptoir d’un bistro à Perpignan : “Je ne savais pas que je vivais à côté de la Syrie ! Les Catalans sont-ils torturés à ce point ? Tout cela parait extravagant, loufoque… fou ! On est dans la désinformation totale, le tout soigneusement entretenu par des medias totalement inconscients, heureusement qu’il y a des réseaux sociaux pour (se) faire la part des choses. Ils commencent Crème catalane et vont terminer Crème renversée ! (…)”.

Alors qu’une bonne moitié des Catalans sont encore opposés à la déclaration d’indépendance, la maire de Barcelone Ada COLAU (Podemos) a jugé, dès hier soir, que les séparatistes au pouvoir en Catalogne avaient “avancé à une vitesse de kamikazes imposée par des intérêts partisans”. Rien à (r)ajouter.

Il ne faut jamais oublier que lors des dernières élections régionales, en 2015, les indépendantistes avaient obtenu “seulement” 47,58% des suffrages exprimés, même si c’est aussi vrai que par des alliances politiques abracadabrantesques ils ont réussi à former une majorité absolue en sièges au Parlement qui ne souffre d’aucune contestation (72 sièges sur 135).

Revenons à nos Catalanistes des P-O. Parmi eux, proposant plusieurs hébergements, organisant même des visites de lieux sous l’Å“il des caméras de télévision, nous avons pu voir un élu de la Ville de Perpignan.

Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on pu en arriver là ? Cet élu, totalement irresponsable, a-t-il mesuré tout le poids de son emballement, de son comportement ? Sait-il que dans sa ville, à Perpignan, il y a des centaines et des centaines de Perpignanaises et de Perpignanais en attente d’un logement ? Qu’il y a à Perpignan (et dans nos villages des P-O) des familles qui vivent dans des taudis. Qu’il y a à Perpignan des travailleurs qui dorment dans leur voiture, qui squattent des sites insalubres pour s’abriter, se protéger. Ne les voit-il pas ?

Cette générosité d’idéologie, on aimerait bien que ces Catalanistes (aux convictions si respectables soient-elles) la transforment en “Générosité de cÅ“ur”, et ce en mettant, dès à présent, les hébergements qu’ils proposent pour accueillir un Gouvernement éphémère en exil, à la disposition de celles et ceux qui souffrent, quotidiennement, en Catalogne-nord, de ne pas avoir un toit ! Car cela, ce n’est pas du virtuel, c’est du réel.