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Lyon: Sandrine Runel se défend de louer un logement insalubre mais reconnaît des “manquements” sur le bail
(Rédaction de BFMTV)

L’adjointe au maire chargée des Solidarités et de l’inclusion sociale assure que son logement est “en bon état” et que des travaux sont en cours, contrairement aux révélations de plusieurs médias.

Rédaction BFMTV.- “Ce sont des accusations aujourd’hui infondées”. Sandrine Runel, adjointe au maire de Lyon en charge des Solidarités et de l’inclusion sociale, a réagi hier, vendredi 6 janvier 2023, sur BFM Lyon aux différentes accusations dont elle fait l’objet depuis plusieurs jours.

Propriétaire d’un logement situé dans le quartier de la Guillotière (7e arrondissement), elle a d’abord été épinglée par LyonMag, l’accusant de louer un bien insalubre. Le journal évoque notamment des moisissures, la présence de souris ou encore la non réalisation de travaux nécessaires. La locataire, qui vit dans l’appartement avec un nouveau-né, assure avoir contacté à de nombreuses reprises Sandrine Runel à ce sujet, sans réponse de sa part.

L’élue a fait valoir son droit de réponse et refusé le terme de “taudis” employé par le média. Elle a également affirmé avoir contacté plusieurs artisans pour établir des travaux.

Sur BFM Lyon, Sandrine Runel a assuré ce vendredi que le logement “est en bon état, a du charme”, y compris dans ses parties communes.

Elle a également ajouté que des travaux étaient en cours et n’ont pas pu être réalisés plus tôt “du fait de la difficulté à trouver des artisans mais aussi de pouvoir réaliser des travaux sur un site occupé”.

 

Des irrégularités administratives

Mais à l’état de l’appartement, s’ajoutent aussi des irrégularités dans le bail établi par Sandrine Runel, selon Le Progrès. Le journal relève notamment l’absence de certaines mentions et documents obligatoires, tels que le montant du loyer demandé à l’ancien locataire, une référence à l’encadrement des loyers ou encore les derniers diagnostics d’amiante, de plomb et d’électricité.

 

“Des manquements et des oublis”

Quant aux irrégularités du bail, elle a reconnu “des manquements et des oublis, notamment sur la question de mentions qui doivent y figurer et qui n’y figurent pas”. Sandrine Runel a par ailleurs précisé que malgré l’absence de documents concernant l’encadrement des loyers, le montant établi “respecte tout à fait” la réglementation.

Elle a aussi reconnu des erreurs sur le métrage de l’appartement mais qui sont “en sa défaveur puisque le logement fait 42m² Carrez et j’ai noté qu’il n’en faisait que 38 sur le bail”.

L’adjointe au maire de Lyon a finalement évoqué des “accusations aujourd’hui infondées” puisqu’elle serait selon elle “dans un dialogue constructif avec sa locataire” et qu’elle a “répondu aux manquements” administratifs et a programmé des travaux.

“Concernant la question des souris, les dératisateurs sont déjà passés, ils vont revenir et donc aujourd’hui la locataire est plutôt satisfaite de l’ensemble des travaux et mesures engagés”.

 

Les élus de droite interpellent Grégory Doucet

Si Grégory Doucet n’a pas réagi aux accusations qui visent son adjointe, l’affaire est suivie de près à la mairie de Lyon. Selon Le Progrès, c’est le cabinet du maire qui a directement validé le droit de réponse adressé par Sandrine Runel à LyonMag.

Le groupe d’élus de droite et du centre ont de leur côté interpellé Grégory Doucet dans un communiqué publié ce vendredi.

“Comment une élue peu avare de leçons moralisatrices et qui, par exemple, déclarait […] le 26 avril 2021: ‘notre responsabilité est de garantir des conditions d’habitat dignes’, peut-elle agir ainsi?”, se questionnent-ils.
Pour les élus, cette affaire ne peut être “assimilée à de la légèreté”. Ils se demandent enfin comment le maire peut maintenir sa confiance à cette élue qu’ils qualifient de “marchande de sommeil”. (Source BFMTV)