Jean-Paul Alduy (Parti radical), président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (l’agglo PMCA) et 1er adjoint de la Ville de Perpignan, continue de balader l’opinion publique et les observateurs politiques locaux aux quatre coins du département, concernant une probable candidature de sa part aux élections législatives de l’année prochaine… Et ça tombe bien, car il y a justement quatre circonscriptions dans les Pyrénées-Orientales !

Annoncé il y a environ deux mois maintenant, au lendemain de sa cuisante et historique défaite aux sénatoriales – face à Christian Bourquin (PS), président de la Région Languedoc-Roussillon, et à François Calvet (UMP), député-maire de Le Soler – sur la 4ème circonscription (où il paraissait très ancré familialement avec le morceau du territoire Vallespir) ; puis plus récemment sur la 2ème circonscription (où les hostilités à droite ont déjà commencé avant même que le top-départ ne soit donné) : voilà que l’on parle désormais, dans son environnement proche, de la 3ème circonscription (Prades), ce qui semblerait tellement plus logique à y regarder de plus près. Mais avec Jean-Paul Alduy, parler logique c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, tellement celle-ci (la logique pas la botte !) est difficile à trouver quand il s’agit de politique.

Bref, Jean-Paul Alduy, on le sait, attribue la responsabilité de sa défaite aux sénatoriales du 25 septembre 2011 à Jean Castex (UMP), maire de Prades, conseiller régional du Languedoc-Roussillon et, surtout, secrétaire général-adjoint du Palais de la Répunblique, l’Elysée, en charge des Affaires sociales.

Or, sauf changement de dernière minute qui serait imposé par le fait du prince (Nicolas Sarkozy), Jean Castex sera le candidat de l’UMP sur cette 3ème circonscription des P-O, en mai-juin 2012, pour briguer la succession du sortant, François Calvet, devenu entre temps sénateur.

Du coup, pour régler ses comptes (électoraux), Jean-Paul Alduy se sent pousser des ailes afin d’aller (mieux) atterrir sur la 3ème circonscription, composée entre autres de nombreux cantons de la ville de Perpignan, dont le maire est son ami, Jean-Marc Pujol (UMP)… et dont il est bien sûr le solide 1er adjoint. De plus, une rumeur insistante annonçant que Jean Castex prendrait pour suppléante Véronique Vial-Auriol (qui a la double casquette UMP/ Parti radical), conseillère municipale de la Ville de Perpignan et conseillère générale du canton VI de Perpignan (centre-ville), Jean-Paul Alduy aurait donc là deux raisons “politiquement correctes”, à nos yeux, pour aller croiser le fer sur la 3ème circonscription.

En cas de changement de cap, d’attitude et de philosophie sentimentale, il restera à Jean-Paul Alduy une circonscription pour “aller mettre le souk politico-médiatique” : la 1ère, celle de son “ami” Daniel Mach (UMP), député-maire de Pollestres et vice-président de l’agglo PMCA… Si non, comme le lui suggèrent des militants de l’UMP, Jean-Paul Alduy “pourra toujours s’exiler, en allant se présenter dans la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône, contre Olivier Ferrand dont la candidature en 2007 sur la 4ème circonscription a permis indirectement l’élection de son “amie” Jacqueline Irles, députée-maire de Villeneuve-de-la-Raho et vice-présidente de l’agglo PMCA” !