Le RCP’66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales), en partenariat avec le groupe d’action de La France Insoumise de Saint-Fenouillet a organisé vendredi 16 novembre 2018 des Assises départementales de l’agriculture. Comme prévu, le RCP 66 rendra publics ses constats, ses orientations et ses propositions par l’intermédiaire de communiqués de presse au cours des prochains mois. Ils sont le fruit de la richesse des débats et des échanges.
“L’urgence d’une refonte de la PAC
Le RCP 66 (Rassemblement Citoyen et Politique des Pyrénées-Orientales) sonne l’état d’urgence agricole et rural. Le système agricole et alimentaire européen, fondée sur la mise en place au début des années 1960 de la politique agricole commune (PAC), est à bout de souffle. Il ne répond plus à l’intérêt général, désespère les paysans, épuise les ressources naturelles et la biodiversité.
En effet, la PAC conduit à des prix toujours moins rémunérateurs, décourage les agriculteurs se sentant dépossédés de leur métier, accentue les dommages environnementaux par le choix d’une agriculture productiviste. En fin de compte, c’est notre capacité à nourrir durablement l’Europe qui est remise en cause : 12% des Français sont en situation de précarité alimentaire (soit 6 millions).
Le RCP’66 appelle à une refonte totale de la PAC. Cela passe d’abord par l’abandon des traités de libre-échange qui constituent une impasse dramatique. La finalité de l’agriculture ne doit plus être la recherche compulsive de nouveaux marchés commerciaux : elle doit avant tout rémunérer ses travailleurs, protéger l’environnement dans la logique de la règle verte (ne pas prendre sur la nature plus qu’elle ne peut régénérer), offrir aux populations une alimentation de qualité.
La régulation des marchés est nécessaire (prix minimums garantis, gestion de l’offre, protectionnisme écologique solidaire, encadrement des marges des intermédiaires etc.). Les aides doivent être redéployées pour soutenir la transition vers une agriculture paysanne et écologique (relocalisation des productions pour favoriser les circuits courts, agriculture biologique, changement de pratiques respectant les équilibres naturels, création de nouveaux emplois paysans etc.), et non pour financer les gigantesques fermes-usines ou encourager les grands propriétaires dans une course folle à l’intensification relevant davantage du dumping agricole. C’est actuellement le cas avec le système des aides directes au prorata de la surface cultivée ou de la quantité produite. La lutte contre la spéculation et l’accaparement des terres agricoles doit être érigée en priorité : la PAC a encouragé remembrement et concentration des structures agraires.
La PAC, bras armé du capitalisme, a fait porter à l’agriculture une partie de la croissance des inégalités dans la répartition des richesses. Une autre PAC, c’est le signal vers une autre répartition des richesses et une autre société. Il y a véritablement urgence : aux champs et aux urnes, citoyens !”.
(Carole GOHIER et Francis CARMONA, porte-parole du RCP’66)
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