Clotilde RIPOULL

Clotilde Ripoull , conseillère municipale d’opposition (Groupe CDC) de la Ville de Perpignan, est intervenue en séance publique du conseil municipal, ce soir, et au nom de son colistier Jordi Vera (cloué au lit par une méchante fièvre), pour évoquer le contenu de certains dossiers et réagir fermement à leur présentation…

– Concernant l’Agglo PMCA (Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération) et la présentation du bilan 2011, l’élue n’a pas hésité à dénoncer “La fuite en avant… Le bilan de l’agglomération est une obligation prévue par les textes. Il mériterait une vraie présentation du Président de cette intercommunalité ; en lieu et place, le Compact Disc (CD) remis diffuse une vision publicitaire de l’agglomération et en aucun cas un bilan sérieux. Pour Monsieur Alduy (Ndlr. Président de l’agglo PMCA et 1er adjoint de la Ville de Perpignan), l’agglomération se résume à un coup de communication et à quelques slogans dépassés. Pour CDC, la réalité de l’agglomération est ailleurs. Elle se caractérise par une absence de gestion et une grave fuite en avant : un nombre pléthorique d’élus (44 vice-présidents) ; la non maîtrise des dépenses (des effectifs multipliés par 3 en 6 ans !) ; l’endettement prend le chemin de celui de la Ville (aucune visibilité sur la dette et sa toxicité !”.

– A propos du dossier n° 16, portant sur la “mise en place de la mission d’information et d’évaluation sur la dette et les emprunts toxiques” : elle a été demandée par toute l’opposition sur proposition de Clotilde Ripoull, a rappelé l”élue du CDC dans le dossier remis à la presse. “Mais, une fois encore la municipalité de Perpignan bafoue la loi ! Sa composition ne respectera la représentation proportionnelle et se fera au plus fort reste. Pourquoi ce nouveau coup de force ? Tout simplement pour réduire la place de l’opposition dans une commission dont le maire beaucoup craint les résultats”.

– Sur le Code général des Collectivités territoriales (Article L2121-22-1) ; version en vigueur au 3 novembre 2011, depuis le 28 février 2002… “Dans les communes de 50 000 habitants et plus, le conseil municipal, lorsqu’un sixième de ses membres le demande, délibère de la création d’une mission d’information et d’évaluation, chargée de recueillir des éléments d’information sur une question d’intérêt communal ou de procéder à l’évaluation d’un service public communal. Un même conseiller municipal ne peut s’associer à une telle demande plus d’une fois par an (…), souligne le CDC. Aucune mission ne peut être créée à partir du 1er janvier de l’année civile qui précède l’année du renouvellement général des conseils municipaux. Le règlement intérieur fixe les règles de présentation et d’examen de la demande de constitution de la mission, ses modalités de fonctionnement, les modalités de sa composition dans le respect du principe de la représentation proportionnelle, la durée de la mission, qui ne peut excéder six mois à compter de la date de la délibération qui l’a créée, ainsi que les conditions dans lesquelles elle remet son rapport aux membres du conseil municipal”.

– Dossier 19 – Hommages Publics : Proposition du groupe CDC – Centristes catalans, de donner le nom de Jordi Pere Cerdà au quatrième pont après Joffre, Arago et Sauvy. L’œuvre et la vie de ce grand poète catalan le désignent pour que son nom soit donné au dernier pont perpignanais.

– Dossier 24 Hygiène et santé : “Comment la ville de Perpignan compte prendre part à ce plan ? Quelles sont ses propositions ? Pourquoi n’a-t-elle toujours pas adhéré à la Convention européenne pourtant votée à l’unanimité de façon à limiter la pollution qui cause trente-huit décès supplémentaires chaque année et de nombreuses hospitalisations ?, interpelle le CDC, avant de conclure : Un classique pour la majorité : des questions de l’opposition et jamais de réponse !”.

L’Opposition dénonce la dette de l’agglomération…

“Avec 180 millions d’euros, l’agglomération de Perpignan est deux fois plus endettée que la moyenne nationale”, a reconnu son président, Jean-Paul Alduy (Parti radical), toujours lors du conseil municipal de Perpignan de ce jeudi 3 novembre 2011, en fin d’après-midi.

A l’origine d’une demande unanime de l’Opposition pour la création d’une commission municipale d’enquête sur la dette et les emprunts toxiques, Clotilde Ripoull a rappelé que la situation de Perpignan, 4ème ville la plus endettée de France, l’incite à avoir de vives inquiétudes sur la dette de l’agglomération. Selon elle, “les déclarations de Jean-Paul Alduy confirment totalement et malheureusement ces inquiétudes”.>

Elue au sein de cette commission lors du conseil municipal de lundi soir, Clotilde Ripoull entend aussi s’intéresser à l’agglomération dont l’endettement s’est amplifié et dont les effectifs des fonctionnaires ont été multipliés par trois en six ans. Pour l’élue centriste : “Le Président de l’agglomération a volontairement tenu l’opposition municipale de Perpignan à l’écart de l’agglomération. Nous allons devoir demander des comptes sur la réalité des dettes de l’agglomération ; un nombre de plus en plus importants de maires commence aussi à s’inquiéter.” >

Clotilde Ripoull propose de faire une série d’économies pour redonner à la ville et à l’agglomération leur indépendance financière : “Pour M. Alduy la crise n’est pas arrivée à Perpignan. Il fait dépenser l’agglomération comme si rien ne s’était passé. Vivre au dessus des moyens des collectivités qu’ils dirigent est devenue une mauvaise habitude chez trop d’élus. Aujourd’hui, après Perpignan, on découvre que l’agglomération est dans ce cas. Il faut donc cesser les projets pharaoniques, déconnectés des vrais besoins des perpignanais, et dégager de vraies économies.”