C’est presque à se demander si, ce vendredi matin, Robert Vila (LR/ Les Républicains), président de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), par ailleurs maire de Saint-Estève et conseiller départemental, alors qu’il présidait le Bureau des maires, ne jouait pas un rôle de composition… “Mais non, il est devenu comme ça, tient-on à rassurer dans son entourage, il n’accepte plus que l’on ait une vision différente de lui, il n’accepte pas la contradiction”. Soit dit en passant, c’est davantage préoccupant que rassurant.
Vis-à -vis de certains médias locaux, ce vendredi matin donc, c’est un Robert Vila particulièrement irrité par une gingivite aigüe qui est sorti de ses gonds et qui n’a pas hésité à jeter – verbalement, s’entend ici -, de l’huile sur le feu contre certains sites d’information incendiaires, qui selon lui “seraient à vomir” (dixit). Nous ne nous étendrons pas davantage sur le vocabulaire utilisé par le patron de la Métropole pour imager le contexte :  en dessous de la ceinture ! Simple euphémisme.
Que reprocherait Robert Vila à ces médias non-assujettis ? Leur liberté d’expression ? La liberté de la Presse ? D’expliquer et d’argumenter certains dossiers traités par les compétences de PMM ?… Nous pouvons légitimement (se) poser les questions. Leur seul crime ? A l’évidence, ne pas être dans le sens de la flatterie. Car s’il s’agissait de désinformation, s’il était ici question de mensonge(s), de malveillance, de diffamation, il y a la voie du procès pour cela.
-“Quand tu n’es pas en colère, il n’est personne de plus affable que toi, mais qu’une manifestation de malhonnêteté ou de perversité vienne te troubler l’esprit et te voilà échauffé au point que chacun se demande où est passée ta courtoisie accoutumée (…). Si tu peux échapper à la colère – qui s’empare de l’esprit avant même que la raison ait pu s’en prémunir -, arme-toi contre elle à l’avance ; pense chaque jour qu’il faut lui résister. C’est quand elle te trouble le plus violemment l’esprit que tu dois retenir ta langue le plus soigneusement.” (Marcus à son frère Quintus Cicéron).
L.M.