Les élus des groupes municipaux “Pugnace” (Jean Jouandet et Martine Leroy) et “Sadourny” (Marie-Pierre Sadourny-Gomez et Jean-Claude Montès), réunis en association “Cap espoir pour ma ville”, se sont retrouvés récemment, lors d’une rencontre publique, afin de faire le point sur les différents sujets qui les opposent ouvertement, et désormais au plan judiciaire, à l’équipe municipale en place autour du maire Me Thierry Del Poso (Nouveau Centre).
En allant directement à la rencontre de la population, les conseillers municipaux de l’opposition ont notamment souhaité s’exprimer sur les différentes actions engagées en justice contre le 1er magistrat. Au total, ont-ils réaffirmé face à la centaine d’habitants qui s’était déplacée pour écouter leur version des faits, “ce sont quatre plaintes qui ont été déposées au Pénal et qui ont été naturellement reconnues recevables par le procureur de la République du Tribunal de grande instance (TGI) de Perpignan. Il faut aussi compter avec les quatre recours qui ont été gagnés au Tribunal administratif (TA) de Montpellier… et les huit autres recours qui vont venir, sans oublier les multiples procès faits par des tiers contre la commune (propriétaires de mobil-homes, personnels communaux, Jet-Ski Passions, etc.-etc.). Contrairement aux allégations faites par M. le maire qui a décidé à son tour d’essayer de nous traîner devant les tribunaux, il ne s’agit pas ici de harcèlement ou de procès d’intention mais bien d’ester en justice pour prévenir certaines irrégularités de gestion, voire dénoncer des illégalités de fonctionnement de l’administration communale. La justice tranchera ! Nous, nous avons nos arguments, solidement établis (…)”.
Et Mme Marie-Pierre Sadourny-Gomez, du Groupe Sadourny, de préciser : “Le PS catalan ne veut pas la peau de M. Del Poso ! Pas plus d’ailleurs qu’il ne cherche à l’entraîner sur le terrain de la diffamation ou dans une quelconque stratégie politicienne. Tout cela n’est que du vent ! Celles et ceux qui assistent aux conseils municipaux, à Saint-Cyprien, connaîssent notre démarche dont les actions s’appuient uniquement sur l’intérêt de la collectivité, sur la défense du contribuable. Même si nous sommes dans l’opposition, des électrices et des électeurs nous ont accordé leurs suffrages, c’est donc bien parce qu’ils ont des choses à dire ! Et ces choses, c’est à nous, élus, de les dire. Durant des mois les élus des groupes Pugnace et Sadourny ont argumenté pour justement faire remonter “ces choses à dire”, et pendant ces mois ils n’ont jamais été entendus. Là est la vérité. Tous ceux qui assistent aux séances publiques du conseil municipal de la Ville de Saint-Cyprien peuvent en témoigner. Nous refusons de voir se perpétuer la détérioration morale et financière de la commune, un point c’est tout ! Pourquoi le maire de Saint-Cyprien, en vertu de quoi, s’affranchirait-il des règles et des lois républicaines ? Quand il n’est pas possible d’être entendu, il faut préserver les intérêts de la commune et de ses habitants, il arrive un moment où la loi s’impose (…). Ce qui est regrettable, c’est que les communications de Monsieur le maire se bornent à dénoncer une “opposition systématique”, un “véritable harcèlement judiciaire” et s’accompagnent de communiqués de presse inexacts, de rumeurs mensongères sur “les soit-disant échecs en justice” de l’opposition (…)”.
On se souvient que dans les colonnes du journal local, L’Indépendant, Me Thierry Del Poso, face aux procédures pénales visant sa municipalité, avait décidé de répondre à son tour en déposant lui aussi plusieurs plaintes auprès du procureur du TGI de Perpignan “à l’encontre de ses détracteurs et des blogs injurieux”, notamment sous le coup de “dénonciation calomnieuse et de délits fictifs”. Il avait affirmé : “J’étudie aussi l’opportunité d’engager une action au civil en réparation du préjudice pour atteinte à mon nom, mon honneur et mon image. Il faut que les gens qui sévissent derrière des pseudos parfois ridicules sachent qu’ils ne resteront pas impunis et qu’ils paieront des dommages et intérêt (…)”.
En attendant la suite, les rapports entre la majorité municipale et l’opposition se sont encore envenimés et sérieusement dégradés au cours de ces derniers jours puisque, la semaine dernière, selon les Groupes de conseillers municipaux “Pugnace” et “Sadourny”, “le maire a refusé de nous laisser une salle pour la tenue de notre rassemblement citoyen”. Du coup, la centaine de personnes présentes a dû “se réfugier” dans le jardin d’une élue, Mme Martine Leroy en l’occurrence, débordant dans la rue, pour assister aux débats…
Outre les élus précemment cités, étaient également présents les conseillers municipaux suivants : Daniel Boyer (Groupe Pugnace de Jean Jouandet), Marie-Dominique Jaillet et Franck Antoine (Groupe Sadourny).