Vladimir Poutine libère Marioupol

 

Retranchés dans la forteresse de l’usine métallurgique Azovstal avec ses kilomètres de galeries souterraines, de nombreux néo-nazis appartenant au bataillon AZOV se rendent progressivement aux soldats russes. La reddition de ces soldats était inéluctable.
N’oublions pas qu’ils sont considérés et vénérés comme l’élite de l’armée en Ukraine ! Mais pour ces gens-là… qui arborent fièrement l’emblème de la Waffen-SS, point de « o vincere o morire ».
La chute de Marioupol, cité portuaire, revêt ainsi une importance majeure pour Vladimir Poutine. La Russie vient donc de libérer une bande de territoire allant du Donbass à la Crimée.
Enfin, la dénazification devient une réalité pour une population russophone qui est martyrisée depuis 2014.
À Dieu ne plaise, l’emblème de la Waffen-SS ne flottera plus sur la mer d’Azov. Et pour une nouvelle, c’est une bonne nouvelle.
Cela dit, Vladimir Poutine n’a jamais affirmé vouloir envahir l’Ukraine mais plutôt la dénazifier.
Et pour s’en convaincre, il suffit de se référer aux rapports établis en 2016 par l’ONU, Human Right Watch et Amnesty International. Ces documents sont suffisamment fournis sur les atrocités perpétrées par ces néo-nazis ukrainiens depuis huit ans dans le Donbass (détentions arbitraires, exécutions sommaires, viols, tortures, usages de chocs électriques, privations de nourriture…).
Qu’a donc fait l’Europe pour honorer et rendre justice aux victimes de la ville d’Odessa qui périrent brûlées dans la Maison des syndicats le 2 mai 2014 ? Ce jour là, les néonazis de Kiev ont mené une véritable chasse à l’homme : quarante-deux militants syndicalistes trouvèrent la mort, en majorité brûlés dans cet incendie criminel.
Malgré deux articles de presse, l’un publié le 5 février 2015 dans le journal L’Humanité, et l’autre, le 2 mai 2015 dans le quotidien Le Monde, il convient de se rendre à l’évidence que la France, pays des droits de l’homme, n’a rien fait pour exiger une enquête judiciaire auprès des autorités ukrainiennes sur ce drame humain ?
Comment peut-on brûler impunément des gens pour une opinion différente ?
Comment peut-on laisser répandre une russophobie au point d’interdire des athlètes, des musiciens, des écrivains du seul fait qu’ils sont russes ?
Pendant ce temps, aux États-Unis, les producteurs de gaz de schiste se frottent les mains. Le 25 mars dernier, Joe Biden n’a pas fait le voyage pour rien auprès de la Commission européenne. L’Europe s’est engagée à lui acheter 15 milliards de m3 de gaz naturel liquéfié en 2022. A terme, l’objectif est de remplacer le gaz russe…
En résumé, le prochain quinquennat nous imposera des plans d’austérité, des pressions fiscales supplémentaires, une inflation galopante et des directives de plus en plus contraignantes afin de surmonter « l’effort de guerre » et le « quoi qu’il en coûte » de la crise sanitaire.
Dans la vie, tout a un prix.
Et pour satisfaire mon ami Henri Guaino, voilà donc un bon remède de cheval pour réveiller les somnambules !
Henri Ramoneda