Selon des câbles diplomatiques américains, divulgués par Wikileaks, et repris depuis une semaine par l’ensemble de la presse espagnole, ainsi que dans certains médias européens, à commencer par le quotidien El Pais qui a révélé, le 11 décembre dernier, le contenu du document publié en ligne par le site de Julian Assange : “Les Etats-Unis d’Amérique considèrent la Catalogne comme le plus grand centre d’activité des islamistes radicaux en Méditerranée”, et c’est pour cette raison qu’ils ont installé une cellule de renseignements à Barcelone…
Le document en question aurait été envoyé le 2 octobre 2007 à Washington par l’ambassade américaine à Madrid.
Cela a conduit d’ailleurs Washington à ouvrir “une agence de renseignement rassemblant plusieurs services dans la capitale catalane pour combattre le terrorisme islamiste et le crime organisé”, toujours selon le quotidien espagnol El Pais, qui précise même que “la décision a été prise en 2007, et qe le centre secret est opérationnel depuis deux ans au consulat des Etats-Unis à Barcelone (…)”.
Selon les documents de l’ambassade, cités encore par El Pais, “l’importance de l’immigration, légale et illégale, en provenance des pays du Maghreb, comme du Pakistan et du Bangladesh, fait de la région autonome de Catalogne un aimant pour le recrutement des terroristes (…)”.
La Police nationale d’Espagne estime “qu’il y a environ 60 000 Pakistanais vivant à Barcelone et dans ses environs (Gérone et Figuères), des hommes en majorité, célibataires et sans papiers (…)”.
Toute la presse – locale, régionale, nationale, européenne et internationale – en a parlé. Et en parle encore et encore. Jusqu’aux Amériques où, depuis Montréal, Radio Canada indiquait : “Rappelons que la région catalane a été la cible de plusieurs opérations ces dernières années contre des groupes liés à la mouvance islamiste (…)”.