Voilà déjà un an, presque jour pour jour, où nous avons commencé notre rubrique dans ce qui est devenu depuis notre site. Avec évidemment, tout ce que cela représente comme art culinaire bien de chez nous, Ouillade est devenu dans notre village, comme un signe de ralliement de ceux qui sont empreints de cette liberté de penser, de réfléchir, de dire tout haut, ce que les autres pensent tout bas. Un outil qui correspond bien à cette volonté exprimée depuis le 11 janvier dernier par des millions de citoyens. Volonté de pouvoir s’exprimer librement, sans langue de bois, sans pressions, sans stress causé par le« quand dira-t-on », sans contrainte d’aucunes sorte mis à part celle de la bienséance.

Donc, ce sont cinquante-deux articles publiés à la rubrique d’Estagel depuis un an. Un par semaine, c’est bien, mais si nécessaire, nous sommes prêts à faire un petit effort pour faire plus. Une fois par semaine où l’on peut libérer sa conscience. Communiquer, donner des idées peut-être ? Pour penser être utile aussi. Pour ouvrir notre cÅ“ur, lui permettre de donner le meilleur de lui-même, pour l’empêcher de saigner gratuitement, pour l’empêcher de pleurer. En essayant, malgré les médisances, de montrer notre attachement réel à la liberté d’expression, au pluralisme, à la liberté de la presse d’une façon générale, à la liberté tout court.

Au tout départ, nous ne pensions pas grand chose sur les possibilités offertes, pour que nos divers commentaires soient lus, discutés. C’était l’inconnu. Vite, nous avons pu nous rendre compte, que nos écrits non seulement étaient lus par les internautes, mais que des copies étaient imprimées, transmises ainsi aux amis, aux voisins.
Nous savons aussi, que les articles sont visités à l’extérieur du village, dans tout le département. Nous n’en demandions pas autant. Aujourd’hui, nous en avons la certitude, les commentaires vont bon train autour de nos écrits. Pour l’anecdote, ils sont également lus dans la région parisienne, à Toulouse, Millau, etc. Par des enfants d’Estagel qui ont dû partir ailleurs gagner leur vie, qui ont la nostalgie de leur village.

Nous espérons qu’ainsi, ils retrouvent l’esprit de notre cité avec les discussions opiniâtres, dures parfois, tenues par des femmes, des hommes, convaincus de la justesse de leurs propos. Cela n’a jamais empêché la fraternité, la solidarité, le vivre ensemble. Bien au contraire, souvent, pour ne pas dire toujours, la franchise affermie les amitiés.

Bien sûr, nos commentaires, ne réjouissent pas tout le monde. Nous n’en doutons pas un seul instant. Que les choses soient claires. Nous n’écrirons jamais pour faire plaisir à un tel ou à un autre. Jamais ! Encore moins pour brosser dans le sens du poil. C’est une chose qu’il ne faut pas nous demander, pour une raison bien simple, nous ne savons pas le faire. Quelle utilité cela aurait ? C’est surtout l’esprit critique que l’on nous a aidé à développer à l’école de la République et que nous exprimons ainsi. Au passage, merci à tous nos enseignants. Nous continuerons de dire la vérité, du moins la nôtre. 

Nous continuerons de critiquer avec le plus de force possible lorsque nous penserons devoir le faire. Nous approuverons, quand nous jugerons que les décisions prises vont dans le bon sens. Mais ne perdons pas de vue une simple chose. Ceux qui demandent aux électeurs de leur confier la gestion de la commune, ont une obligation : faire dans l’intérêt de tous les citoyens. Alors, pourquoi les féliciter, leur jeter des fleurs ? Ils ne font que leur devoir. Pour le quart d’heure, nous ne pouvons pas dire que tel ou tel projet, sorti de terre, puisse avoir notre approbation, notre complaisance. Ils sont tellement rares.

Un grand merci encore à la direction d’Ouillade qui nous permet de continuer à nous exprimer, longue vie au site, et bonne lecture”.