Les PLOUCS (pour Populations Locales Obligées d’Utiliser les Cars) de l’association « Train en Têt » des usagers de la ligne SNCF Villefranche-de-Conflent/ Perpignan se rendront à Marseille pour demander sa réouverture dans les plus brefs délais

 

Depuis le 14 décembre 2017, la circulation des trains est suspendue, une durée complètement inédite et jamais vu pour une infrastructure de transport qu’elle qu’en soit la gravité de l’accident. Alors qu’ailleurs le service reprends 4 ou 5 jours après dans des cas similaires, ici le traitement est différent. Une situation qui sera aggravée par la fermeture de la RN 116 fin octobre Villefranche-de-Conflent pour travaux, qui paralysera le Conflent. La réouverture est urgente et est entre les mains du juge d’instruction de Marseille.

 

« Train en Têt » ira donc manifester à Marseille, le mercredi 25 septembre et invite celles et ceux qui veulent soutenir son action de les rejoindre. Avant ce déplacement plusieurs action sont organisées : la marche de gare en gare du jeudi 19 septembre au samedi 21 septembre en trois étapes
РJeudi 19 septembre 2019 : Villefranche-de-Conflent/ Prades (d̩part 17h)
РVendredi 20 septembre 2019 : Prades-Millas (d̩part 8h)
РSamedi 21 septembre 2019 : Millas-Le Soler (d̩part 7h 45);

 

Ce même samedi : conférence de presse à 11 h à la Brasserie de la Gare à Perpignan et rassemblement à la gare à 12h. Le déplacement à Marseille en autocar est gratuit, il est demandé de s’inscrire le plus rapidement possible à : trainentet@gmail.com, ainsi que pour les marches pour chacun des tronçons. Pour tout renseignements : facebook.com/trainentet – trainentet@gmail.com – 06 14 81 92 67.

 

 

Pour mémoire le communiqué du 21 juillet 2019 ci dessous.

 

 

A quand le retour du train Perpignan/ Villefranche-de-Conflent ?

 

“Depuis l’accident au Passage à Niveau Nº 25 de Millas qui a coûté la vie à 6 collégiens le 14 décembre 2017, la circulation des trains est suspendue sur la ligne SNCF Perpignan-Villefranche de Conflent. Cette interruption de service d’une infrastructure de transport de cette durée suite à un accident est complètement inédite en France et probablement en Europe. Le record est tristement battu. L’association des usagers « Train en Têt » s’interroge sur cette bizarrerie. Comment peut-on croire sérieusement que 18 mois après les éléments matériels nécessaire à l’enquête ne soient pas relevés et que peut apporter aujourd’hui de nouveau le site de l’accident ? Le rapport du BEA-TT (Bureau Enquête Accident de Transport Terrestre) rendu le 17 mai 2019, confirme qu’il n’y a pas eu de dysfonctionnement de circulation ferroviaire, ni au niveau du déclenchement du passage à niveau. Pourtant la circulation sur la route départementale a été rétablie depuis bien longtemps…
Nous déplorons régulièrement des accidents de tout type. Déjà dix-neuf tués sur les routes du département en 2019, dont trois sur la RN116 dont le bilan de mortalité sur la RN 116 est largement supérieur à celui de la ligne de train, a-t-on fermé les routes ? 6 morts noyés sur nos côtes depuis juin, a-t-on interdit la baignade ? Le 15 juillet dernier, un accident sur un passage à niveau dans la Marne fait quatre morts dont trois enfants, la circulation des trains est réouverte quatre jours plus tard. Pourquoi met-on quatre jours dans la Marne et plus de 600 dans les Pyrénées-Orientales, pourquoi a-t-on déplacé l’instruction à Marseille loin du théâtre des faits, ce qui n’a pas été fait dans la Marne ?
Une telle situation provoque des interrogations légitimes sur les motifs réels de cette suspension des circulations, sur la probable volonté de certains de fermer cette ligne définitivement, même si tout les responsables le nient. Plus la fermeture sera longue, plus les possibilités de réouverture seront compromises. La volonté affiché des autorités de diminuer la circulation automobile est-elle cohérente avec cette longue suspension qui fait peser une menace de disparition d’une ligne ferroviaire ? Le département des Pyrénées-Orientales est-il un département comme les autres ?”

 

Enric BALAGUER, « Train en Têt »