Le port d’Argelès, l’un des plus modestes de la Méditerranée, se distingue aujourd’hui par la superficie exceptionnelle de sa capitainerie — 815 m² — installée dans la Maison de la Mer, résultat d’un projet porté par la Municipalité et signe de la mégalomanie du maire (7 millions d’euros, emprunts sur 40 ans)

 

Répartition des surfaces (Maison de la Mer — capitainerie) :

– Accueil : 18 m²

– Salles groupe : 625 m²

– Salle de réunion (10–12 personnes) : 25 m²
– Salle polyvalente (capacité 450 personnes) : 500 m²

– Rangement salle polyvalente : 45 m²

– Cuisine dédiée à la salle polyvalente : 45 m²

– Kitchenette salle polyvalente : 15 m²

– Espace travail administratif et technique : 145 m²

– Locaux techniques : 27 m²

La mairie occupe par ailleurs des locaux au sein de la Maison de la Mer pour une surface de 144 m², qui incluent une salle d’exposition de 100 m². Le parc marin représente une surface complémentaire de 414 m².

Le port, géré en régie municipale, tout juste à l’équilibre ou en déficit selon les années, fait l’objet de choix financiers et d’investissements contestés.

La Municipalité a obtenu le report d’un an de la première échéance d’emprunt liée au projet.

Le financement prévu repose en totalité sur une privatisation future mais ô combien fragile : des investisseurs privés reprendraient les emprunts relatifs à la Maison de la Mer, à la digue et la gestion du port.

La contrepartie pour les investisseurs privés sera juteuse et catastrophique pour les Argelésiens.

Des négociations ou le privé se renforce face à des finances à la dérive. Selon le ministère de l’économie et des finances, la dette municipale a explosé ces trois dernières années, la chambre régionale des comptes s’en inquiète sérieusement. Le maire est au pied du mur et croit que la privatisation du port va sauver les dettes accumulées.

Or, les coûts engagés pour la Maison de la Mer — qui, selon les annonces initiales du maire, ne devaient pas coûter un centime aux contribuables — sont déjà importants et risquent d’alourdir durablement les charges de la commune.

Dans le même temps, les besoins prioritaires d’entretien et de rénovation du port restent pressants : dalles, assainissement, éclairage et autres travaux d’infrastructure doivent être traités en priorité.

L’extension projetée du port (recours au tribunal) soulève des questions quant à la capacité de la Municipalité à assurer simultanément la maintenance de l’existant et la gestion financière d’un développement accru non maîtrisé.

*Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition d’Argelès-sur-Mer.