(Vu sur la Toile)

 

« Les athlètes israéliens sont les bienvenus sur nos compétitions » insiste David Lappartient, président de l’UCI
(Article de Julie Callendret • Rédaction journal L’Équipe)

L’Équipe.- Tout juste réélu président de l’Union cycliste internationale, David Lappartient a insisté vendredi sur le fait que le sport ne devrait « pas être un outil de sanction », alors que la présence d’Israel-Premier Tech au sein du peloton fait débat.

Au lendemain de sa réélection sans opposition à la tête de l’Union cycliste internationale (UCI), pour un troisième mandat de suite, David Lappartient a réaffirmé ce vendredi en conférence de presse la position de l’instance sur les équipes et athlètes israéliens. « Le CIO a confirmé notre position qui est que le sport n’est pas un outil de sanction mais un outil au service d’un idéal, qui est de mettre les gens ensemble avec pour objectif de promouvoir la paix. Et la paix ne passe pas par l’exclusion », a-t-il déclaré.

Sur fond de guerre à Gaza, des voix réclament le retrait de l’équipe Israel-Premier Tech, dont la présence a déclenché des manifestations importantes lors de la récente Vuelta, ainsi que de la sélection israélienne qui participe aux Mondiaux à Kigali (Rwanda) ainsi qu’aux Championnats d’Europe la semaine prochaine en France. « Les athlètes israéliens, comme les athlètes palestiniens et tous les athlètes du monde sont les bienvenus sur nos compétitions », a insisté Lappartient en réfutant les accusations d’un deux poids deux mesures avec la Russie, bannie du concert international.

« Le comité olympique russe est aujourd’hui suspendu parce que la Russie a attaqué l’Ukraine pendant la trêve olympique qui avait été votée à l’unanimité par les Nations Unies. Ce n’est donc pas directement parce qu’il y a la guerre. Sinon, il y aurait malheureusement beaucoup plus de pays qui seraient suspendus », a-t-il ajouté.

 

 

 

Un risque pour le départ du prochain Tour de France

 

 

Concernant l’équipe Israel-Premier Tech, Lappartient a répété qu’il était « très clair qu’elle avait le droit de participer » aux courses. « Je sais que le gouvernement espagnol voulait que je la retire (de la Vuelta) mais sur quelle base légale ? Et si on commence par exclure une équipe, l’année suivante ce sera une autre, sur un autre sujet », a-t-il dit.

Le président de l’UCI a une nouvelle fois déploré « qu’une course de vélo puisse être prise en otage » : « Que les gens qui protestent sautent sur la route et fassent tomber les coureurs est totalement inacceptable. En même temps, le Premier ministre (espagnol) soutenait les manifestants et ce n’est pas en mettant de l’huile sur le feu qu’on va pouvoir garantir la sécurité de nos courses. »

Lappartient a également reconnu que le départ du Tour de France 2026 à Barcelone constituait « clairement un sujet à traiter ». Il a évoqué la question à Kigali avec le directeur général du groupe Amaury, organisateur de la Grande Boucle, et doit aussi rencontrer Sylvan Adams, le propriétaire de l’équipe Israel-Premier Tech, pour « trouver des solutions ». « Il faut que nous discutions de ce qui a pu se passer à la Vuelta et voir quelles sont les décisions qui doivent ou peuvent être potentiellement prises », a-t-il souligné.

(Source : L’Équipe)