La méthodologie du sondage : l’enquête s’est appuyée sur cinq secteurs géographiques : Gare, Clemenceau, Hyper Centre, Saint-Jacques et Saint-Mathieu/ Saint-Martin.
Le mode opératoire : une étude de terrain durant le mois de juin 2013 qui a permis de recenser au total 1 343 établissements (commerces de détail, cafés, restaurants, hôtels, agences immobilières…). Un échantillon représentatif de 267 commerces répartis selon six secteurs d’activités (alimentaire, équipement de la maison, culture/ loisirs, cafés/ restaurants/ points chaud et beauté) a été sélectionné pour être ciblé par le questionnaire.
La caractéristique de l’offre commerciale du centre-ville : 76% des commerçants sont des indépendants (ils étaient 73% en 2006).
L’âge moyen des commerçants : l’âge moyen du chef d’entreprise est de 47 ans, la tranche d’âge la plus importante est celle des 45 ans à 65 ans (55%) ; les moins de 30 ans et les plus de 65 ans représentant chacun 6% des commerçants.
Le portrait économique du centre-ville : 86% des commerçants sont locataires ; 74% des commerces ont été créés il y a moins de 20 ans (la période la plus creuse en terme de création d’entreprise serait celle comprise entre 1993 et 1998 : 11% de commerces créés).
– 26% des commerces sont des commerces liés à l’équipement de la personne. Les cafés/ restaurants/ points chauds et l’équipement de la personne justement représentent à eux deux 55% des commerces du centre-ville.
– L’Hyper-centre est le quartier le plus commerçant avec 392 points de vente (soit 44% des commerçants) ; le quartier Clemenceau arrive en deuxième position (25%) ; les quartiers Saint-Jacques et la Gare commercialisent le même nombre de commerces.
– Saint-Jacques et la Gare sont aussi les deux quartiers les plus touchés par la vacance, avec respectivement 23% et 22% de vacance commerciale.
– Au total, les commerces et restaurants du centre-ville génèrent 2 806 emplois.
– Au total toujours, les commerces et restaurants du centre-ville dégagent un chiffre d’affaires estimé à plus de 327 millions d’euros (les commerces de l’équipement à la personne étant ceux qui génèrent le chiffre d’affaires le plus important, avec 41% du volume global, soit deux fois plus que les commerces de santé/ beauté.
– Le plancher commercial total est de 75 343 m2 (la surface moyenne d’un commerce est de 84 m2).
– Le centre-ville de Perpignan est le 2ème centre commercial du département des P-O, derrière le Pôle commercial “Auchan” de la route d’Espagne (125 169 m2).
– Le loyer mensuel moyen est de 1 241€ pour une surface moyenne de 98 m2, soit 13€ le m2.
– Entre 2006 et 2013, la baisse du nombre de commerces a été estimée à -20%, soit encore 159 commerces en moins, ce qui correspond à une perte de 23 commerces par an.
– En 7 ans, les commerces du centre-ville ont perdu 10% de leur emploi total. Dans le même temps, ils ont perdu 1/3 de leur chiffre d’affaires global, le plancher commercial a diminué de 8%…
La clientèle du centre-ville : 59% sont des femmes, 50% n’habitent pas à Perpignan, 41% sont âgés entre 25 et 45 ans, 27% sont des employés et 24% des retraités.
– 87% des personnes sondées viennent au centre-ville “plusieurs fois par mois” ; 65% affirment “rester entre 1 heure et trois heures au centre-ville” ; 45% des personnes qui viennent au centre-ville fréquentent les commerces entre 14h et 18h. Les GMS et les hard-discounteurs sont les lieux d’achats privilégiés (en revanche pour les aachats non-alimentaires le centre-ville demeure le lieu privilégié).
– Pour 68% des personnes interriogées, leurs dépenses sont restées stables, voir en hausse, depuis ces trois dernières années.
– Les principaux achats réalisés en centre-ville sont : 28% des achats sont des vêtements/ accessoires/ lingerie ; 16% concernent le secteur hygiène/ beauté/ santé ; et 12% sont liés à la culture/ loisirs.
– 67% des personnes questionnées fréquentent les galeries commerciales (la plus citée étant celle d’Auchan devant la galerie commerciale de Carrefour/ Claira). La galerie d’Auchan est aussi bien fréquentée par les habitants du reste du département (46%) que par les ménages de Perpignan (42%).
– Le centre-ville vu par les différents acteurs : 66% des commerçants considèrent que la fréquentation de leur commerce a diminué, alors que seulement 18% connaîtraient une hausse de fréquentation. Sur les trois dernières années, 66% des consommateurs sondés déclarent “venir autant ou plus souvent qu’avant”.
– 35% des commerçants (20% des consommateurs) considèrent que le manque de parkings est le premier frein à la consommation. Viennent ensuite (dans un ordre décroissant) : le prix du stationnement, la concurrence des zones commerciales, la baisse du pouvoir d’achat, le manque de propreté des rues, l’insécurité (10% chez les consommateurs interrogés et 5% chez les commerçants sondés)et l’accessibilité. Ils sont seulement 5% (chez les consommateurs) et 3% (chez les commerçants) à déplorer “un manque d’animation”.
Mais, bizarrement, lorsque on entre au plus près de leurs attentes, les consommateurs sont 46% à souhaiter davantage d’animation (43% à désirer une attractivité culturelle plus importante)… alors que les commerçants campent sur leurs positions : le stationnement, à 47%, reste leur principale préoccupation.
A noter plus prudemment que 31% des consommateurs sondés réclament une autre offre de plage horaires pour l’ouverture des cafés et des restaurants.
– 54% des sondés (du côté des consommateurs) sont favorables à l’ouverture des commerces le dimanche.
– 84% des clients questionnés sont favorables à l’installation d’un marché couvert.
– 53% des personnes interrogées déclarent “Que la circulation à sens unique en centre-ville ne représente pas un frein à sa fréquentation”.
– 67% des clients disent “Qu’ils viendraient plus souvent en centre-ville si les parkings étaient à des tarifs préférentiels“.
Bilan de l’étude, selon les dirigeants de la CCI de Perpignan et des P-O : “Un centre-ville de Perpignan toujours aussi dynamique et attractif malgré un déclin depuis 2006 dans certains secteurs d’activités (…). Une clientèle qui dépense autant qu’avant dans les commerces du centre-ville (…). Une priorité commune : le stationnement !”.