2023 ARS qualité de l’eau

 

Réponse de la Cellule Eau Destinée à la Consommation Humaine (Pôle Animation des Politiques Territoriales de Santé Publique / Unité Prévention et Promotion de la Santé Environnementale)

 

“Il s’agit d’un métabolite du chlorothalonil : le chlorothalonil R471811.

En effet, au cours de l’année 2022, nous avons pu observer des dépassements de la limite de qualité imposée par le Code de la Santé publique de 0.1µg/l, pour ce métabolite (nouvellement recherché dans les eaux destinées à la consommation humaine).

Le chlorothalonil, molécule mère, est un produit phytosanitaire ayant un effet fongicide qui a beaucoup été utilisé dans les années 1970 : dans la culture des céréales, des légumes, des pommes de terre, de la vigne et des plantes ornementales afin de lutter contre les maladies telles que le mildiou, l’oïdium et les grillures de l’orge. C’est aujourd’hui un produit interdit à la vente et à l’utilisation depuis 2020.

Son métabolite (R471811) considéré comme pertinent par l’Anses, n’a pour l’instant pas de Valeur Toxicologique de Référence. Dans cette attente, la réglementation demande de se référer à la valeur sanitaire transitoire établie par l’agence d’expertise allemande à savoir : 3 µg/l.

Considérant les concentrations mesurées sur l’eau brute du puits Négade, la dilution réalisée avec l’eau du forage Négade qui lui en était exempt et les données de toxicité de ces molécules, la distribution de l’eau ne constituait pas un risque pour la santé humaine et il n’y a donc pas eu lieu d’en restreindre les usages.

Nous avons demandé à la collectivité de trouver une solution au plus vite, afin de retomber le plus rapidement possible sous des concentrations < 0.1µg (telles que prévu dans le CSP).

La collectivité a travaillé sur des mesures correctives : par la mise en place d’une dilution des ressources dans un 1er temps, qui a permis de rétablir la conformité des eaux distribuées.

Puis dans un 2e temps, la collectivité s’est munie d’une filière de traitement, permettant de filtrer de manière efficace ce type de molécule et de recouvrer une eau de qualité conforme.

Ainsi les dépassements ont été observés sur l’eau distribuée de manière ponctuelle au cours de l’année 2022.

Bien que le situation se soit améliorée en 2023, en ce qui concerne l’eau distribuée ; un suivi sanitaire renforcé est maintenu, afin de surveiller l’évolution de ce paramètre, à la fois sur la ressource et dans l’eau distribuée”.