(Communiqué)

 

Le ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche, Fabrice Loher, s’est rendu au Conseil des ministres de la Pêche à Bruxelles pour les négociations annuelles sur les Totaux Admissibles de Captures (TAC) et les quotas qui fixent les possibilités de pêche dans l’Union européenne pour 2025

 

Lors de ce conseil, la France a défendu une position s’appuyant sur les deux piliers de la politique commune des pêches: la protection de la ressource, en accord avec les avis scientifiques, et la prise en compte des enjeux socioéconomiques. La France salue l’adoption, à l’unanimité, d’un accord équilibré qui reconnait les efforts consentis par la filière française ces dernières années.

 

Négociations Etats-Tiers

 

Alors que les négociations s’annonçaient particulièrement difficiles, la France se félicite de l’accord trouvé avec les États tiers, qui aboutit à des résultats satisfaisants pour les pêcheurs français. Les négociations bilatérales avec le Royaume-Uni ont permis de limiter les impacts pour les navires français, grâce à des ajustements flexibles sur la sole et le merlan de mer Celtique.

De plus, les accords avec la Norvège ont permis de réduire la dette de l’UE pour 2024, tout en intégrant des mécanismes avantageux pour la France. Les discussions sur le maquereau et d’autres stocks ont également conduit à des ajustements significatifs en faveur des pêcheurs français, malgré la complexité des négociations.

La France a également obtenu des résultats positifs dans le cadre des travaux au sein des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP). C’est notamment le cas des mesures adoptées dans le cadre de la CICTA, concernant les stocks de thon rouge et l’encadrement de la pêche sous dispositifs de concentration de poissons (DCP).

 

Façades Atlantiques et nord

 

En cohérence avec les avis scientifiques, la France est parvenue à sécuriser une stabilité des possibilités de pêche sur la majorité des stocks des façades Atlantiques et du Nord, concernant notamment le bar, le lieu jaune et la raie brunette. Après des négociations intenses, l’accord conclu permet de prendre en compte les difficultés particulières auxquelles les professionnels sont confrontés sur cette façade, notamment la fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne dans le cadre des mesures de prévention des captures accidentelles de petits cétacés.

La négociation sur la langoustine a abouti à une baisse effective du quota ramenée à -25% sur la base des ajustement techniques liés aux avis scientifiques.

 

Méditerranée : un compromis qui traduit l’équilibre entre les objectifs de la politique commune des pêches 

 

Les négociations concernant le plan de gestion en Méditerranée ont été particulièrement ardues, avec l’enjeu pour la France de préserver l’activité de pêche sur la façade. Dans ce cadre, la France se félicite que la Commission européenne et la présidence aient reconnu le caractère constructif des propositions françaises, permettant de parvenir à un compromis équilibré.

L’accord conclu intègre ainsi une baisse de l’effort de pêche de 41% dans le golfe du Lion, contre 66% initialement envisagés pour l’ensemble de la zone. Cette réduction de l’effort de pêche pourra être atténuée par des mesures de compensation renforcées afin d’accompagner l’effort supporté collectivement par les professionnels. Ces mesures comprennent notamment le changement de maillage des chaluts afin d’en renforcer la sélectivité, des fermetures spatiotemporelles à la pêche de certaines zones sensibles ou encore le renoncement au chalut jumeau. Elles permettent ainsi de concilier la préservation de la ressource et le maintien d’une activité de pêche.

En Corse, les mesures proposées ont permis de maintenir une stabilité globale des jours de mer. Par ailleurs, la baisse des quotas de crevettes et gambons sera limitée à 6%, contre des baisses initiales de respectivement 29% et 18%.

Enfin, les fileyeurs ne seront pas concernés par les nouvelles mesures, préservant ainsi cette catégorie de pêcheurs.

Cet accord sur les possibilités de pêche pour 2025 constitue un résultat positif pour la France. L’adoption de ces mesures permet en effet de préserver l’activité des armements français à des niveaux satisfaisants tout en garantissant une gestion durable des ressources marines. La France restera vigilante et déterminée dans les prochaines négociations pour garantir l’équilibre entre les intérêts économiques et la préservation de nos océans.