(Communiqué)

 

-“Le tribunal administratif de Montpellier a rendu son jugement. Comme nous nous y attendions, il est défavorable aux propriétaires qui contestaient la Déclaration d’Utilité Publique (DUP). Les propriétaires, convaincus de l’inutilité du viaduc et de leur bon droit feront donc appel de cette décision de justice auprès du TA de Toulouse cette fois-ci

 

Rappelons que notre association BVV a déposé des recours contre deux autres documents d’urbanisme contenant le projet auquel nous nous opposons. Ces affaires devraient être jugées dans les prochains mois. Nous sommes aussi dans l’attente de l’Enquête Environnementale pour laquelle nous avons beaucoup de questions, très argumentées, à poser au commissaire enquêteur. Les travaux ne peuvent d’ailleurs pas démarrer tant que cette Enquête n’a pas eu lieu et qu’elle n’a pas été validée.

Mais l’énorme mais prévisible nouvelle, c’est que le coût du projet : il a doublé. Il est passé de trente millions d’euros à soixante-et-un millions. C’est ce qu’a révélé le jugement au TA de Montpellier. Notre association mettait depuis longtemps en doute la réalité du chiffrage à trente millions d’€ et réclamait la réalité du coût. C’est pourtant ce chiffre de trente millions d’€ que le Département66 avait officiellement communiqué à la population au moment de la consultation des 29 et 30 janvier 2022 La population n’était donc pas informée de la réalité de l’énorme coût de ce projet destructeur et inutile et elle s’est prononcée sur la base de chiffres inexacts.

Avec cette somme, n’y a-t-il pas d’autres urgences à régler ?

Oui, bien sûr, il y en a ! Aidons nos agriculteurs en difficulté face aux sécheresses actuelles et à venir en étanchéifiant les canaux, en développant la sobriété et l’équité dans sa répartition. Protégeons l’eau et évitons le béton (1m3 de béton = 150 litres d’eau). Bref, il faut aller vers un nouveau modèle et financer l’adaptation au dérèglement climatique. Faisons revenir le train voyageur de Perpignan à Céret ; assurons un meilleur entretien du réseau routier vers le haut Vallespir ; encourageons un tourisme vert et d’arrière-pays ; développons les pistes cyclables du quotidien sûres et efficaces pour encourager l’usage du vélo…. Tout cela demande des moyens. C’est le moment de faire des arbitrages et de repenser nos choix dans l’intérêt général.

Le choix du pont reste, quant à lui, un projet écocide, du passé”.