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Espagne: rassemblement à Madrid contre l’amnistie en faveur des indépendantistes catalans
(Article de RFI/ Radio France Internationale)

 

RFI.- Deux jours après l’investiture de Pedro Sanchez au poste de chef du gouvernement espagnol, la droite et l’extrême-droite du pays ont convoqué un rassemblement dans la capitale, ce samedi 18 novembre, auquel ont répondu des dizaines de milliers de personnes pour dénoncer l’amnistie que souhaite mettre en place le chef du gouvernement en faveur des indépendantistes catalans. Cela fait maintenant plusieurs jours que des manifestations quotidiennes se tiennent dans une bonne partie du pays. Une grogne qui ne semble pas en passe de s’apaiser comme le démontre ce rassemblement.

L’investiture de Pedro Sanchez jeudi dernier n’a pas calmé la colère d’une partie des Espagnols, bien au contraire. Preuve en est que, ce samedi 18 novembre, ils sont des dizaines de milliers dans les rues du centre de Madrid pour dénoncer l’amnistie que le chef du gouvernement espagnol souhaite appliquer aux responsables catalans, poursuivis par la justice après le référendum d’autodétermination organisé en 2017.

Une amnistie qui viole la Constitution, estime ces manifestants qui arborent des drapeaux espagnols et européens, ainsi que des pancartes où l’on peut lire entre-autre « Pedro Sanchez est le judas du XXIe siècle ».

Parmi ces manifestants très en colère, beaucoup défendent l’idée que Pedro Sanchez a trahi en cédant aux Catalans et que sa reconduction au poste de Premier ministre relève du coup d’État, rapporte notre correspondante à Madrid, Diane Cambon. Une façon de délégitimer les institutions et le nouveau Parlement. Cette idée a d’ailleurs été reprise par un groupe de cinq cents militaires à la retraite qui invitent l’armée à « se rebeller contre l’imposteur Sanchez ».

 

« Une fraude », selon le chef des conservateurs

Le chef de file des conservateurs, Alberto Nuñez Feijoo, dont le parti s’est imposé lors des dernières élections législatives, mais qui n’est pas parvenu à réunir les voix nécessaires au Parlement pour être investi, estime que le pacte scellé entre Pedro Sanchez et les indépendantistes catalans est une fraude et une humiliation pour l’Espagne.

Alberto Nuñez Feijoo, présent à la manifestation, s’est contenté de demander à Pedro Sanchez de « cesser de lever des murs au sein de la société ». Une recommandation un peu tiède pour le leader de l’extrême droite, Santiago Abascal, aussi présent à la manifestation qui lui invite le Parti Populaire (PP) a formé une véritable alliance pour sauver l’unité espagnole.

(Source RFI/ Radio France Internationale)