(Communiqué)

 

-“Le vote du Parlement européen en date du 22 mai marque un tournant préoccupant pour les producteurs de grandes cultures français. En instaurant de nouveaux droits de douane sur les engrais importés de Russie et de Biélorusse, l’Union européenne met en péril la compétitivité de notre agriculture

 

Cette décision prévoit :

– l’instauration, dès juillet 2025, d’un droit de douane de 6,5 %, assorti d’une taxe comprise entre 40 et 45 euros par tonne ;

– une hausse progressive de ces droits de douanes jusqu’à atteindre 430 euros par tonne d’ici 2028.

La Coordination Rurale tire la sonnette d’alarme : si ces mesures visent à renforcer l’autonomie stratégique de l’UE, elles risquent d’avoir un effet dévastateur sur les exploitations françaises, déjà fragilisées par la hausse des charges et la volatilité des prix.

 

 

Relancer la production nationale : une opportunité stratégique

 

 

La France dispose d’un savoir-faire industriel et agricole qui pourrait permettre de relocaliser une partie de la production d’engrais. Pourtant, les unités de production nationales sont en déclin depuis plusieurs années, mettant en lumière notre dépendance croissante à l’importation. Cette crise doit être l’occasion de repenser notre souveraineté : la relance de sites français de fabrication serait une réponse concrète et durable à la fois à l’urgence économique des agriculteurs et à l’ambition d’autonomie affichée par l’Union européenne.

Face à cette situation, la Coordination Rurale exige :

– le report immédiat de l’entrée en vigueur de cette taxation ;

– la mise en place de compensations financières à destination des agriculteurs impactés ;

– le développement urgent de filières d’approvisionnement alternatives, accessibles à tous. Ensemble, faisons entendre la voix des producteurs.

L’agriculture française ne peut être la variable d’ajustement de décisions politiques déconnectées du terrain”.