Tribune

 

« Vacances, j’oublie tout », sauf la sobriété énergétique !

Il y a quarante ans, le groupe Elégance nous entraînait sur la route avec Bison Futé avec son tube « Vacances, j’oublie tout ». Mais ça, c’était avant, en 1982. Aujourd’hui on peut toujours tout oublier, sauf la sobriété !

Hôtellerie et sobriété seraient donc incompatibles ? Pourtant, les professionnels de l’industrie hôtelière savent qu’à la mer ou à la montagne, les deux sont compatibles et pourraient même permettre une révolution de la notion du plaisir, notamment dans l’Hôtellerie.

Un constat : les effets du dérèglement climatique sont irréversibles. Face à cette réalité, le secteur doit jouer la carte de la sobriété.

Mais cette sobriété doit être réellement investie pour devenir une valeur structurante, entrainant des évolutions dans tous les métiers de l’hôtellerie et toutes les offres proposées aux clients.

Mais qu’est-ce-que la sobriété ?

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en donne la définition suivante : « Un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terre et d’eau, tout en assurant le bien-être de le tous les êtres humains dans la limite de la planète. » L’enjeu est majeur !

Pour répondre à ces attentes, des mesures rapides et simples peuvent être prises d’ores-et-déjà pour pérenniser l’avenir de tous les professionnels, comme concrètement :

-La baisse du chauffage et de la climatisation ;
-L’usage modéré de l’eau (piscines, hammams, saunas) ;
-Maitrise de l’usage de l’électricité pour équipements secondaires comme les mini-bars ;
-Chasse au gaspillage en rationalisant les comportements ou les usages dans les cuisines, le servie du ménage, etc.
-Pour être encore plus efficaces et assurer cette mutation, ces professionnels devront également former leurs collaborateurs à la maîtrise de ces gestes. Le réseau des Chambres de Commerces et d’Industrie (CCI) peut et devra jouer un rôle de premier plan dans ce domaine.

Cependant, cet engagement dans la sobriété doit être le premier pas vers une stratégie plus vaste visant la réduction maximum de l’impact écologique des activités hôtelières.

Au-delà des économies visées par les objectifs à atteindre, l’enjeu est vital pour le secteur touristique puisque cela entraînera indéniablement des répercussions sur l’image de la filière.

L’hôtellerie est dépendante du climat, de la nature et de la préservation de l’environnement. S’engager dans un respect total et visible de la décarbonation permettra de séduire encore et toujours plus de clients, en leur proposant des séjours plus respectueux et en phase avec les attentes des clients conscients de ces enjeux. Ne pas seulement être prédateurs des ressources. L’occasion pour les professionnels de se réinventer, de promouvoir leur image, de développer leur attractivité autour du mieux vivre !

La CCIPO et l’UMIH 66 sont aux côtés des professionnels de l’Hôtellerie, afin de les accompagner, les informer, tout au long de l’indispensable mutation de leurs métiers pour relever les défis que notre époque leur impose : cette succession de nouvelles crises, qu’elles soient sanitaires ou climatiques et leurs répercussions économiques.

 

Laurent Gauze, président de la CCI des Pyrénées-Orientales,

Brice Sannac, élu CCIPO et président de l’UMIH 66,

Jean Parent Vice Président Montagne CCIPO

Les membres titulaires de la CCIPO.

 

 

Le Banyulenc Brice Sannac, président de l’UMIH 66 et le Rivesaltais Laurent Gauze, président de la CCIPO.