Paris la capitale invite la population à se souvenir, à commémorer pour ne pas oublier et penser à toutes ces nombreuses malheureuses victimes, à leurs familles, proches, amis, voisins qui les pleurent, les aiment mais ne les reverront plus.
La France avec tous ses habitants dans ses territoires et communes dans ce qu’elle sait faire montre de solidarité, d’empathie doit (devrait) organiser des moments de partage et de soutien pour se souvenir et dire « pourquoi ? plus jamais ».
Dans nos Pyrénées-Orientales nous devrions aussi faire cet acte de solidarité, de soutien, de mémoire et de partage.
Le 13 novembre 2015, une vague minutée d’attentats menée par des commandos du groupe Etat islamique ( Daech) a visé le Stade de France, à Saint-Denis, ainsi que des terrasses de café et la salle de spectacle du Bataclan, à Paris, massacrant indistinctement 130 personnes et en blessant 413 personnes environ.
L’indicible était commis. L’irréparable était sous nos yeux.
Oui 130 personnes ont été brutalement arrachées à celles et ceux qui les aimaient, les côtoyaient chaque jour. Elles font aujourd’hui partie de notre « mémoire collective France », celle de tous les françaises et français vivant en France et dans les territoires ultramarins. Refusons de les voir, les réduire sous la froideur d’un seul nombre 130. Notre acte doit leur donner le statut, ce que malheureusement elles sont, celui de « victimes ».
C’est notre jeunesse assassinée ce jour-là .
Je cite tous les lieux où ont été perpétrés ces scènes de guerre insoutenables : Rue Bichât – le Bataclan – Rue de la Fontaine au Roi – Rue de Charonne- Stade de France.
Avec force conviction , les Pyrénées-Orientales doivent impérativement créer un mouvement « mémoriel commémoratif ». Certaines, certains d’entre nous ont été touchés ! Qui d’un parent ! D’un ami ! d’une connaissance! In fine nos compatriotes sont morts victimes de la barbarie au nom d’une religion dévoyée et perpétrée par les terroristes politiques islamistes. Pensons à nos amis musulmans loin de ces idées mortifères et destructrices.
La France c’est l’ensemble de tous les Français dans nos territoires, dont Paris est la capitale certes. Alors levons nous du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest car la République est indivisible, laïque, démocratique et sociale.
L’essence même du pacte républicain nous oblige à retrouver nos fondamentaux nécessaires. La laïcité, dans son acception la plus noble est un équilibre. Elle protège et nous éclaire sans rien imposer. Elle est ce fil ténu invisible qui nous relie autour d’un idéal commun : celui des valeurs de la République : « La Liberté, L’Egalité, La Fraternité ».
N’oublions pas les personnes qui témoignent de ce que qu’elles ont vécues et subies.
Élie Puigmal, président du Comité Laïcité République des Pyrénées-Orientales, CLR 66.

