“Remise en cause des travaux de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Perpignan – Montpellier : vers un revirement inacceptable de l’Etat”

(Par Laurent Gauze, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales)

 

Il y a tout juste un an, Jean Castex, alors Premier Ministre, annonçait, lors d’un déplacement dans la région, l’engagement financier de l’Etat à hauteur de 816 millions d’euros pour la réalisation de la première phase des travaux de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Perpignan et Montpellier. Le jour même, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, présente à ses côtés, complétait cette annonce par un cofinancement régional de 334 millions d’euros. De quoi redonner le sourire à l’ensemble des responsables économiques ainsi qu’aux habitants de l’ex-Région Languedoc-Roussillon qui n’osaient plus espérer pouvoir rallier Paris en TGV en moins de quatre heures… contre cinq aujourd’hui.

Voilà qu’au cours des derniers jours, un rapport rendu public du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) semble remettre en cause l’engagement pris par Jean Castex. En effet, une note remise à l’actuelle cheffe du Gouvernement, Elisabeth Borne, précise que les auteurs du rapport souhaitent retarder « les projets structurants » comme la LGV Perpignan-Montpellier ou encore les travaux de la RN 116, cela au nom d’arguments liés à l’écologie. Alors, même si ce rapport peut être considéré comme ne donnant qu’un simple avis consultatif, la Chambre de commerce et d’industrie des Pyrénées-Orientales réaffirme avec force le caractère vital de la réalisation de la ligne LGV entre Perpignan et Montpellier pour les Pyrénées-Orientales. Il en va de l’avenir de notre territoire et de ses débouchés.

Tous les élus, tous les acteurs de l’attractivité, tous les décideurs, quels qu’ils soient, doivent se mobiliser pour ne pas rater ce TGV. C’est bien (re)connu, surtout par les temps qui courent, l’énergie est le « nerf de la guerre » ! Ce chainon manquant est un véritable handicap au développement économique. La compagnie consulaire restera attentive à la suite donnée par l’Etat à ce dossier.

Loin des atermoiements politiques, les élus et collaborateurs de la CCIPO restent persuadés que le déploiement et l’extension des transports doivent répondre aux attentes des entreprises comme de tous les habitants du département. Les équipes travaillent sur des solutions concrètes pour améliorer les liaisons, notamment aériennes, entre Perpignan et le territoire national. Elles espèrent pouvoir faire des annonces concrètes dans les mois prochains.

 

*Laurent Gauze, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales (CCIPO)