Les citoyens sont venus nombreux, le 17 mai dernier, assister à la réunion publique organisée par la municipalité, sur les mesures de restriction d’eau imposées par l’arrêté préfectoral en vigueur jusqu’au 19 juin prochain

 

Josette Pujol, maire de Catllar, a énuméré les contraintes à respecter compte tenu du classement au niveau “crise” de notre département, en matière de déficit d’eau.

Des voix se sont élevées contre l’interdiction d’arroser les jardins vivriers avec l’eau des canaux. Une amende de 1 500 €uros sera appliquée aux contrevenants, amende qui pourra atteindre 7 500 €uros en cas de récidive.

Le débit des rivières et de la Têt est réservé, exclusivement, au remplissage du barrage de Vinça pour permettre la rotation des canadairs en cas d’incendie assez redoutés en cette période de grande sécheresse.

Le public a vivement soulevé le fait que les familles ont un besoin impérieux de cultiver leurs jardins pour faire face aux prix exorbitants de l’alimentation dus à une inflation galopante et spéculative.

Josette Pujol a ensuite exposé les démarches entreprises par les élus pour trouver de nouvelles ressources en eau ainsi que la traque aux fuites du réseau communal. Elle informe, également, que des commandes groupées sont envisagées par la Communauté de Communes Conflent Canigou, pour l’achat de “mousseurs” et de récupérateurs d’eau de pluie à l’attention des usagers qui voudraient en acquérir.

Elle donne ensuite la parole aux citoyens pour un débat.

Un intervenant propose de créer des ralentisseurs d’eau sur la Castellane, rivière qui longe le village. Plusieurs personnes insistent sur le besoin vital d’arroser les jardins et manifestent leur mécontentement..

D’autres mettent en avant la nécessité de maintenir un certain niveau d’humidité pour la faune édaphique et éviter l’asséchement des sols qui, en cas de pluies intenses seraient incapables d’absorber l’eau. Ce qui engendrerait des dégâts importants et dangereux comme cela s’est produit très récemment en Italie.

Une pétition va être initiée pour exprimer la colère des Conflentois suite à l’interdiction préfectorale d’arroser les jardins vivriers.

Enfin, une intervenante demande aux élus de faire remonter les doléances au préfet pour qu’il prenne en considération la nécessité d’un partage de l’eau équitable.