Jean-Louis Chambon (Canohès), Nicolas Garcia (Elne), Jean-Jacques Lopez (Salses-le-Château), Elie Puigmal (Saint-Estève), Alain Torrent (Céret) – sans oublier la défaite dès le 1er tour de Michel Moly à Collioure – les difficultés que rencontrent ces maires de gauche à se faire réélire dans leur commune pourraient avoir, en cas de non réélection justement dimanche lors du second tour, des conséquences pour le moins fâcheuses sur l’échiquier départemental à un an du renouvellement du Conseil général des Pyrénées-Orientales. Marcel Mateu (PS), à Elne, et la présidente du Conseil général, Hermeline Malherbe-Laurent (PS), à Perpignan, bien que n’étant pas candidats à ces élections municipales, sont réellement en danger : au soir du 1er tour, leur électorat traditionnel a carrément disparu au fond des urnes.

En effet, ces défaites annoncées pour certains des maires précédemment cités auront un effet domino sur le territoire départemental qui ne sera pas sans conséquence sur l’exécutif.

A n’en pas douter, au-delà des victoires municipales à l’issue du second tour, dans les états-majors on s’applique d’ores et déjà à imaginer, à pronostiquer,  à droite comme à gauche, ce que pourrait être la nouvelle carte politique du département, qui semble glisser inexorablement à droite. L’absence d’élus de Gauche dans le prochain conseil municipal de Perpignan confirmera cette tendance.

Premier rendez-vous qui permettra de jauger la situation : le poids de l’intercommunalité, dont les conseils sont également renouvelés à l’occasion de ces municipales des 23 et 30 mars 2014.

Dans la 4ème circonscription, par exemple, il suffirait que la commune d’Elne, actuellement détenue par le communiste Nicolas Garcia, passe dans le camp d’en face pour que tout espoir s’envole pour Pierre Aylagas (PS), maire d’Argelès-sur-Mer et député, de retrouver son fauteuil de président de la communauté de communes Albères/ Côte Vermeille.

Pierre Aylagas en est pleinement conscient : il a commencé dès hier à sonner le rappel des troupes, en appelant certains maires de son intercommunalité réélus dès le 1er tour pour savoir s’il pourrait compter sur eux pour se représenter à la présidence de la communauté de communes Albères/ Côte Vermeille.

A suivre (de très près).