Communiqué de presse

“Centre ancien de Perpignan au patrimoine mondial de l’UNESCO ou l’Art de prendre les électeurs pour des imbéciles !”

 

Sous ce titre, Jacques Cresta (PS), député de la 1ère circonscription et tête de liste de la Gauche aux élections municipales des 23 & 30 mars 2014 communique :

– “Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, aime à rappeler qu’à la différence de certains élus, il ne fait pas de fausses promesses.

Le classement du centre –ville au patrimoine mondial de l’Unesco n’en est-elle pas une.

Les Perpignanaises et les Perpignanais, surtout ceux vivant en centre-ville, seront heureux d’apprendre que sur leurs impôts au cours des dix dernières années, la ville aura dépensé sur ses fonds propres plus de 100 millions d’euros, soit 10 millions par an, pour réhabiliter son centre-ville. Ceci permettrait selon le Maire de pouvoir demander le classement au patrimoine mondial de l’Unesco.

La question est : où est passé l’argent ?

Car force est de constater qu’il y a 10 ans la ville avait un logement sur deux en centre ancien classé potentiellement insalubre et qu’aujourd’hui, malgré l’argent investi, un logement sur deux est toujours potentiellement indigne.

D’ailleurs les Perpignanais qui vivent ou qui connaissent les quartiers de la Réal, de Saint-Mathieu et de Saint-Jacques peuvent apprécier le nombre de logements murés depuis tant d’années, … La ville de Perpignan est la seule de France où des logements s’effondrent alors que des familles vivent dedans.

Il semble que Monsieur le Maire, en dehors des abords de l’hôtel de ville, ne connaisse pas le centre-ville, et encore moins les critères exigeants de l’UNESCO pour obtenir ce label.

Car il ne suffit pas de changer l’Office de Tourisme de place, de prévoir un nouveau musée à la place de l’Evêché pour convaincre les experts de l’ICOMOS de retenir la candidature de Perpignan à l’UNESCO.

Malheureusement en l’état actuel des choses et en l’absence de réel volontarisme de la ville de trouver des solutions pérennes au centre-ancien, d’avoir une politique de redynamisation, de faire appliquer la loi en matière de logements insalubres, de faire revenir des propriétaires,… je crois que le seule classement que nous pourrions obtenir de l’Unesco est celui du centre-ville abandonné.

Des solutions, moins ambitieuses que celle du Maire, mais beaucoup plus réalistes existent. J’aurai l’occasion en début d’année d’en dire d’avantage, une fois que le temps des lettres au Père Noël sera passé”.