(Vu sur la Toile)

 

Toulouse : Regrettant la « droitisation » du parti, le maire de la ville rose se « retire » de LR
(20 Minutes avec AFP)
Rédaction journal 20 Minutes. – Jean-Luc Moudenc estime que sa formation politique « est dans une impasse »
Alors que LR va se doter d’un nouveau président en décembre, Jean-Luc Moudenc estime que « les trois candidats ne veulent ancrer le mouvement qu’à droite ». «Le centre est donc abandonné», regrette le maire de Toulouse, qui se définit comme un centriste démocrate-chrétien et européen. Face à ce constat, il a donc décidé de quitter Les Républicains, sans pour autant adhérer à un autre mouvement.

« Je me retire de LR », annonce-t-il dans un entretien au Figaro, publié lundi. Le maire de la 4e ville de France, où la majorité municipale rassemble Marcheurs et Républicains, estime en outre que sa formation politique « est dans une impasse ».

 

Une stratégie de l’isolement qui « ne mène à rien »

 

« Le parti s’est recroquevillé sur un positionnement très droitier. (…) Cela a poussé beaucoup d’électeurs de centre droit à rejoindre le camp macroniste et cela n’a nullement empêché la dynamique du vote d’extrême droite », analyse-t-il.

Tout en saluant les qualités des trois candidats à la présidence de LR – Eric Ciotti, Bruno Retailleau, Aurélien Pradié –, l’élu toulousain considère qu’ils « ont en commun de vouloir que les Républicains restent seuls, sans conclure d’alliance. Je considère que cette stratégie de l’isolement ne mène à rien ». Pour Jean-Luc Moudenc, au nom de l’intérêt national, la droite doit « dialoguer avec la Majorité, sinon on assistera à un blocage permanent de nos institutions, à coups de 49-3, de foire d’empoigne permanente, voire de dissolution de l’Assemblée ».

 

Des bons points envoyés à Edouard Philippe

 

Sa décision est par contre le fruit d’une « réflexion ancienne », et l’élection chez Les Républicains lui « donne l’occasion de la concrétiser ». Jean-Luc Moudenc ne souhaite en outre pas rejoindre Horizons, mais voit en Edouard Philippe un présidentiable, s’il parvient « à recomposer un espace politique rassemblant la droite et le centre, aujourd’hui éclatés ». Agé de 62 ans, réélu en 2020, il a successivement été membre du CDS, de l’UMP, puis des Républicains.