Autre signe concret qui vient légender le changement de comportement du touriste version été 2025, tendance “boostée” par une évidente perte de pouvoir d’achat : la consommation “à table” de vin dans la plupart des restaurants de la côte qui serait en chute libre, pour ne pas écrire en “baisse spectaculaire”

 

Plusieurs commerciaux exerçant sur le littoral roussillonnais, représentatifs de domaines viticoles en pays catalan, en témoignent : “les commandes dans la restauration traditionnelle sont en net recul”, nous confie l’un d’entre eux ayant pignon sur rue dans la station balnéaire d’Argelès-sur-Mer, mais il y a un “mais”, un “mais” de taille…

Si effectivement, et la tendance est incontestable (et elle est incontestée même chez les professionnels de la restauration), les livraisons de vin sont en perte de volume dans les établissements traditionnels, “en revanche l’augmentation n’en est pas moins spectaculaire dans les snacks, les épiceries et autres supérettes, les food trucks, les lieux de ventes à emporter, etc.-etc.”, constate un commercial qui exerce sur la côte vermeille. “J’ai, cette année, des clients qui sont des gérants de snacks, situés sur le front de mer, dans des rues piétonnes, qui me contactent pour être livrés, ce que je n’avais jamais connu les saisons précédentes, en tout cas pas dans cette amplitude. J’observe le même élan dans les campings. Ces hausses compensent – même au-delà -, les pertes constatés s’agissant de l’approvisionnement estival dans la restauration classique”.

Il ne fait aucun doute que la différence de prix d’une bouteille de vin vendue (et servie à table) dans un restaurant et celle achetée “à emporter” dans un snack ou une épicerie est à l’origine de ce changement de comportement du consommateur. Un écart de prix qui peut aller du simple au… quintuple, comme cela est retracé par nombre d’internautes sur les réseaux sociaux, tickets de caisse et notes de restaurant à l’appui.

 

L.M.