Après la démission officielle de Marie Bach (SE/ Sans étiquette) de sa délégation aux Finances*, les langues se délient au sein du Conseil Municipal de Perpignan où, visiblement, l’élue était loin de faire l’unanimité dans la Majorité municipale présidée par Louis Aliot (RN/ Rassemblement national) dont elle est issue. Un SMS reçu à notre rédaction en dit long sur le sujet… “Bach : profession démissionnaire”. Ambiance !
–“Le premier à avoir vu juste dans l’arrivée de Marie Bach dans l’équipe de Louis Aliot est Alain Ferrand : « Je lui donne deux ans » pour qu’elle démissionne. « Je la lui laisse », aurait-il confié à certains membres de l’équipe du maire de Perpignan. Le Premier Magistrat du Barcarès, fin stratège politique sur le sol roussillonnais, ce sera dans le cas présent trompé, d’une année en l’occurrence : Marie Bach aura tenu trois ans…
Puis, toujours plusieurs élus de la Majorité municipale présidée par Louis Aliot, très échaudés par le communiqué à la presse diffusé par Marie Bach* pour officialiser sa démission, évoquent la liste “des dérapages” avec le personnel d’abord, “où la situation était tendue d’abord avec l’ex-DGS (dont elle aurait voulu la tête), puis avec le nouveau qu’elle n’aurait jamais pu sentir”… et le secrétariat des élus où, semble-t-il, elle ne mettait plus les pieds depuis un certain temps.
C’était d’ailleurs un secret de Polichinelle : avec ses collègues élu(e)s notamment, “surtout curieusement avec les anciens du RPR qu’elle toisait systématiquement d’un air supérieur”, insiste un adjoint.
Enfin, curieusement, raconte cet adjoint, “l’ex-adjointe déléguée aux Finances était coutumière des faux-départs, démissions à la chaîne ; pour avoir une secrétaire, pour avoir des chauffeurs à disposition pour la conduire à l’Agglo (PMM), etc.-etc.”.
Entendu en vrac : le maire a été “trop patient” disent certains. “Trop gentil”, diront d’autres. “Il la tenait à bout de bras depuis pas mal de temps. Car il faisait la part des choses et entretenait de bonnes relations avec elle. Il l’a soutenu pour être élu au bureau de l’Agglo (avec un bonus financier à la clef) ; il l’a soutenu en interne contre vents et marées et même dernièrement aux élections sénatoriales où les consignes qu’il a donné étaient claires en sa faveur”.
Après la démission de Marie Bach, la sérénité va-t-elle pour autant revenir au sein de l’équipe municipale ? Beaucoup l’espèrent. Même si, actuellement, le climat en interne est loin d’être apaisé : “On souhaite beaucoup de chance à Mme Bach qui n’a pas jugé bon de démissionner d’une place qu’elle doit totalement à Aliot…”.
L.M.
*Marie Bach : 1295_11_123_20231025095411_DOC00001