Les auteures
Clara Pisani-Ferry, chargée d’études de Terra Nova et Alice Tattevin, stagiaire chez Terra Nova

 

 

Le baromètre des résultats de l’action publique publié par le Gouvernement présente l’état d’avancement de 25 politiques.

Présenté comme un « outil d’accélération de la l’exécution des réformes », il permet de raisonner non plus uniquement à la maille nationale mais également à la maille départementale. Ainsi il donne aux acteurs locaux et aux citoyens des instruments d’évaluation et de comparaison. Malgré quelques interrogations méthodologiques, ce baromètre est un formidable outil pour observer les disparités entre territoires et essayer de les comprendre.

En utilisant les données mis à disposition (en open data) et en les croisant avec des statistiques nationales ou des résultats d’enquête, Terra Nova proposera, dans une série de notes, des analyses et des explications sur différentes politiques.

Le premier cas d’étude est le déploiement du plan vélo.

Cette politique, classée dans les ambitions de transition écologique, vise à tripler la part du vélo dans les mobilités des Français, en particulier dans la mobilité quotidienne. Un des axes de cette politique est le développement de pistes cyclables. En décembre 2017, au niveau national, la France comptait 40 201 kilomètres de pistes cyclables et de voies vertes.

Trois ans plus tard, fin 2020, ce réseau cyclable avait grandi de 20% pour atteindre près de 50 000 km avec pour objectif 55 477 km sur tout le territoire en 2022.
Premier constat, cette dynamique présente de très fortes disparités territoriales : une poignée de départements tirent l’essentiel de la croissance.

Les 20 premiers départements représentent à eux seuls 49,52% du domaine cyclable national soit une forte concentration de l’offre. Quelle est cette France du vélo et des pistes cyclables ? A quelques exceptions près, la France des pistes cyclables met en exergue des territoires plutôt plus denses, plus peuplés, plus jeunes et plus attractifs que la moyenne. Souvent organisés autour d’une métropole, ils se caractérisent par des infrastructures routières plutôt étendues et par un dynamisme démographique plus soutenu. Pour certains ce sont également des territoires qui bénéficient d’une bonne attractivité touristique ou avec une tradition cycliste plus ancienne. L’analyse de ces disparités montrent qu’il ne suffit pas de poursuivre un objectif chiffré national.

Il faudrait aussi s’efforcer de faire entrer le vélo dans des territoires où sa pratique est encore trop peu développée. Mais pour atteindre ce type d’objectifs, le Gouvernement ne peut être le seul acteur : les exécutifs locaux en portent également la responsabilité. L’analyse de Clara Pisani-Ferry, chargée d’études de Terra Nova et Alice Tattevin, stagiaire chez Terra Nova est à retrouver ci-dessous.

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