Avant même le résultat de l’enquête publique, d’avoir en mains toutes les autorisations requises, l’adoption en conseil municipal du PLU (Plan Local d’Urbanisme), le maire d’Argelès-sur-Mer annonce aux autorités la signature du permis de construire en faveur du Parc marin naturel du Golfe du Lion, sur le territoire de sa commune, pour septembre 2022 et l’inauguration en 2024.
Pourtant, le terrain choisi est non constructible avec des risques d’aléas forts. Aujourd’hui rien n’est acquis.
Pour rappel l’ancien président du Parc marin naturel du Golfe du Lion, le Colliourenc Michel Moly, est parvenu à garder ledit parc marin sur la commune d’Argelès-sur-Mer, en obtenant de l’OFB une enveloppe de 400 000€, après bien sûr la promesse du maire actuel que le terrain proposé était bien constructible. Merci Michel Moly.
Les autorités présentes, les Argelésiens, mais aussi les services de l’Etat restent pour le moins dubitatifs devant un tel passage en force du maire d’Argelès-sur-Mer, lequel semble faire fi, dans le cas présent, de certaines contraintes liées aux règles d’urbanisme.
Tous les Argelésiens souhaitent évidemment conserver le Parc marin naturel du Golfe du Lion dans leur commune, mais dans le respect de l’environnement cela va de soi.
La méthode du maire actuel de décider seul est insupportable.
Personnellement, je pense qu’il fallait commencer par réunir et depuis longtemps la gouvernance du Parc marin naturel du Golfe du Lion, les services de l’Etat, des élus d’Argelès-sur-Mer, les services de l’Urbanisme de la Villee et de la Communauté de Communes Albères-Côte Vermeille-Illibéris (CC-ACVI), les associations de l’environnement, afin de faire un état des lieux précis du projet, ainsi qu’éventuellement des terrains disponibles de la commune et aussi privés pour accueillir ce projet.
-“Écouter et travailler”, serait-ce un effort à faire trop important pour le maire d’Argelès-sur-Mer ?… Aujourd’hui, il se retrouve dans une impasse car il n’a pas toutes les autorisations. Va t’il les obtenir ? Personne ne peut le dire.
Mais déclarer la signature d’un permis de construire, d’une inauguration des locaux, en sachant que toutes les conditions administratives et/ ou techniques ne sont pas encore réunies, en sachant également que le terrain est situé dans une zone naturelle que l’on pourrait qualifier de “très sensible” car intrinsèquement liée à des risques climatiques… A moins d’être devin, cela relève à mes yeux de l’irresponsabilité et, surtout, cela en dit long sur l’actuelle gestion municipale et de la CC-ACVI, sans mettre en doute la compétence des services. Sérieusement, il y a de quoi être inquiet.
Quand donc les élus des deux collectivités, locale et territoriale, vont-ils enfin se réveiller, pour travailler en respectant les règles républicaines, car aux yeux de l’opinion publique de par leur mandat électif ils sont tout autant que lui responsables ?
Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition d’Argelès-sur-Mer.