Selon une étude en cours, et donc officieuse à ce jour, il manquerait dans le centre ville de Perpignan quelque 3 000 places de parking ! Pointée du doigt régulièrement par l’ensemble des commerçants et riverains, l’absence cruciale de places de stationnement est un véritable frein au développement de l’économie perpignanaise intra-muros. Cela fait des décennies que le problème est récurrent, qu’il fait la une des conversations en ville, mais il semble totalement étranger aux décisionnaires locaux… Peut-être parce que ceux-ci ont l’habitude de se déplacer avec leurs chauffeurs et/ ou qu’ils ont leur lot de places réservées sous les fenêtres de la mairie, de la Chambre de commerce et d’industrie, du Palais de Justice ?… Et l’on reparle aujourd’hui, dans certains milieux économiques influents, de la création d’un parking sous la Basse ; un “serpent de mer” qui trouve ses origines dans les années 60 ! C’est dire si on en a perdu du temps, en tergiversations, car c’est aussi l’une des causes essentielles du malaise commercial en centre ville. Un centre ville inaccessible, qui attend toujours l’organisation d’un plan de circulation digne de ce nom…
Ce contexte, très local, n’épargne aucune couche de la société. Exemple : élu depuis bientôt un mois conseiller général du canton de la Salanque, José Puig (MoDEM/ PS), vigneron et maire de Claira, s’est inquiété de ne pouvoir accéder normalement au parking Arago avec sa nouvelle carte de stationnement. Chaque fois celle-ci lui était avalée avec la mention “numéro inconnu”. Au bout de la 4ème fois, José Puig s’est rendu à la conciergerie du parking où, après vérifications, on lui a demandé s’il n’avait pas une autre identité… “Comme Jean Codognès, par exemple ?”. Et le conseiller général de Saint-Laurent-de-la-Salanque de répliquer : “Non, je suis bien José Puig ! Vous voulez voir mes papiers d’identité ? Et vous constaterez, mise à part peut-être un embonpoint, que nous n’avons aucun lien ni de ressemblance ni de parenté…”. En fait, après une rapide enquête, il s’est avéré que Me Jean Codognès, ancien conseiller général du canton I de Perpignan (Haut-Vernet), continuait d’occuper une place de parking réservée aux élus du Département. Tout est, depuis cette semaine, rentré dans l’ordre.