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Iran: mort d’Ebrahim Raïssi, président du pays et “boucher de Téhéran”
(Article de Ariel Guez avec agences • Rédactrion BFMTV)

 

 

BFMTV.- Ebrahim Raïssi, 63 ans, était président de la République islamique d’Iran depuis 2021. Il est mort ce dimanche 19 mai dans le crash de l’hélicoptère qui le transportait dans le nord-ouest du pays.

Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères sont morts. Le président iranien n’a pas survécu à un accident d’hélicoptère dans le nord-ouest du pays ce dimanche 19 mai. Plus de douze heures après le début des recherches, l’annonce de sa mort a été faite tôt ce lundi 20 mai par un représentant iranien à Reuters et plusieurs médias d’État iranien. Ebrahim Raïssi, qui avait le titre d’ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans.

Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d’un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l’absence de concurrents de poids. Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d’un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l’avait battu à la présidentielle de 2017.

Soupçonné d’avoir fait assassiner des milliers d’opposants

 

Ebrahim Raïssi était sorti renforcé des législatives qui se sont tenues en mars, premier scrutin national depuis le mouvement de contestation qui a secoué l’Iran fin 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

Le président iranien s’était alors félicité d’“un nouvel échec historique infligé aux ennemis de l’Iran après les émeutes” de 2022.

Né en novembre 1960, Ebrahim Raïssi a effectué l’essentiel de sa carrière dans le système judiciaire, en étant notamment procureur général du pays. Son surnom ? “Le bourreau” ou le “boucher” de Téhéran : en tant que juge, il est soupçonné d’avoir fait assassiner des milliers d’opposants en 1988, ce qu’il a toujours nié.

Ebrahim Raïssi figure également sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés par Washington pour “complicité de graves violations des droits humains”, des accusations balayées comme nulles et non avenues par les autorités de Téhéran.

Autre victime de ce crash d’hélicoptère : Hossein Amir-Abdollahian. Âgé de 60 ans, ce diplomate avait été nommé à la tête de la diplomatie iranienne par Ebrahim Raïssi en juillet 2021. Farouche soutien des groupes pro-Iran au Moyen-Orient, il a été proche du puissant général Qassem Soleimani, le chef de la force Qods des Gardiens de la Révolution tué en Irak en 2020 par une frappe américaine.

(Source BFMTV)