(Vu sur la Toile)
Interdiction des trottinettes électriques à Montpellier : “C’est chiant mais c’est pour la sécurité de tous”
(Thea Ollivier – Rédaction Hérault Tribune)
Journal Hérault Tribune (Cap d’Agde).- Depuis hier, jeudi 6 novembre, les trottinettes électriques sont bannies d’une partie du centre-ville de Montpellier. Une décision du maire Michaël Delafosse qui divise les usagers : entre incompréhension, agacement et acceptation résignée, les habitués oscillent entre défense de la mobilité douce et souci de sécurité.
Malgré le mauvais temps, les trottinettes ne s’arrêtent pas de passer sur la place de la Comédie et sur l’esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier. Pourtant, depuis le jeudi 6 novembre, le maire de la Ville, Michaël Delafosse, a signé un arrêté pour interdire l’utilisation de ces engins électriques dans une partie du centre-ville.
Laura, 25 ans, travaille au Polygone et vient tous les jours en trottinette. “Je suis obligée de passer par là. Si je dois marcher, je vais perdre du temps et la trottinette perd toute son utilité”, s’agace-t-elle.
Nino, jeune homme de 20 ans, n’est pas convaincu lui non plus par la mesure. “En vrai, personne ne va le respecter”, lâche-t-il sous le regard approbateur de sa copine. “C’est comme être à deux sur la trottinette, c’est interdit mais tout le monde le fait.”
“C’est contradictoire avec la politique de la Ville”
Habillé d’une cape de pluie pour faire face aux intempéries, Lucas, 30 ans, ne se déplace qu’en trottinette dans Montpellier. “Ce n’est pas très malin… Ils veulent faire une ville verte et développer les mobilités douces, mais si c’est pour nous empêcher de passer dans l’endroit le plus central de la ville, ce n’est pas cohérent. C’est contradictoire avec la volonté politique de la Ville de pousser les gens à utiliser des transports durables”, réagit-il. “Effectivement, c’est un endroit où il y a des enfants et des personnes âgées mais il faudrait d’abord sensibiliser et appeler au bon sens au lieu de déresponsabiliser”, continue le jeune homme qui considère que cette mesure sera compliquée à appliquer.
“Ça me va mais il faut une alternative”
D’autres trottinestistes sont moins réfractaires à mettre le pied à terre sur une partie du centre-ville. “C’est vrai que c’est dangereux ici, il y a beaucoup de monde. Ça me va mais il faut qu’on ait une alternative”, lance Nicolas, qui traverse à allure modérée la place de la Comédie, slalomant entre les passants.
“Une trot’ ça va à 25km/h donc y’a des raisons de les interdire, c’est dangereux. Surtout quand il pleut, le pavé glisse”, ajoute Louis, 23 ans, qui attend une amie aux pieds des Trois grâces et à côté de son engin électrique. “C’est chiant et contraignant mais c’est pour la sécurité de tous et je comprends, surtout quand il y a du monde.”
(Source : journal du Cap d’Agde, Hérault Tribune)
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