Monique Hernandez et Francis Daspe, Vendémiaires Insoumises des P-O à Perpignan.
La cinquième et dernière étape de la 9° édition des Vendémiaires Insoumises des Pyrénées-Orientales se déroulait ce mercredi 15 octobre à Perpignan
Cette année, les Vendémiaires avaient adopté le format « séminaire itinérant » consacré au programme des Municipales de La France Insoumise. Pour la clôture, le thème portait sur « Le communalisme de la volonté : changez d’air dès la première année ! ». Monique Hernandez et Francis Daspe étaient les deux intervenants.
Ce dernier débutait en insistant sur le rôle de la commune dans la démocratie locale. « C’est l’échelon du pouvoir populaire par excellence, dans la mesure où y débute la révolution citoyenne, permettant d’ouvrir un chemin vers la Constituante et la 6e République ». Il en va de même dans les domaines de l’écologie et de la solidarité.
Francis Daspe utilisait l’expression de « forge d’une culture de la planification écologique » pour caractériser le rôle de la commune. En effet, il expliquait que le système capitaliste étant responsable du chaos écologique, il était nécessaire d’appliquer la planification écologique et la règle verte afin de contrecarrer les conséquences nocives de la loi du marché. Dans une logique identique, la commune doit tenir le rôle « d’incubateur de solidarités au quotidien ». La société de l’entraide se fonde sur la satisfaction des besoins sociaux, et ce sans se substituer à l’Etat, et encore moins en le dédouanant de ses renoncements coupables. « Un des fils rouges de notre programme est la volonté de redonner du pouvoir d’achat aux gens, par les seules compétences municipales ».
Monique Hernández déclinait ces objectifs généraux en abordant les mesures à prendre au plus vite à la suite de l’élection d’une municipalité insoumise. « Les maîtres mots seront ceux d’implication populaire, de transparence et de lutte contre toutes les formes de clientélismes ou de discriminations », expliquait-elle à l’aide d’exemples concrets. Parmi ceux-ci, le recours à des votations, favoriser le droit de pétition, ouvrir aux habitants un temps de questions lors de chaque conseil municipal, garantir un véritable contrôle citoyen de la gestion des services publics locaux, exiger des élus qu’ils publient tous leurs rendez-vous avec les représentants d’intérêts privés etc.
Un autre levier est de ne pas considérer les biens communs comme des marchandises. « Des audits devront être réalisés sur les sources des pollutions, de l’état de la biodiversité et de l’artificialisation des terres. Il en va de même sur les délégations de services publics ». Le retour en régie publique, la rénovation thermique des logements, le principe de la progressivité des tarifications, l’extension du champ de la gratuité, une attention particulière accordée au sport et à la culture sont évoqués. Des dispositions de nature à lutter contre toutes les formes de discriminations et la persistance du « validisme » sont abordées dans le cadre de « communes apaisées, accueillantes et inclusives ». L’adoption de vœux sur les questions internationales, comme pour la paix, fait bien partie des compétences d’une municipalité qui aurait tort de s’en priver.
Francis Daspe concluait en indiquant que « le communalisme de la volonté passe par des choix budgétaires assumés, se justifiant par des priorités renouvelées et des paradigmes novateurs en matière de gestion des collectivités locales ». Perpignan s’y prête naturellement…