Francis Daspe, Florent Idrac et François Ferrand.

 

 

“L’implication populaire au cÅ“ur du communalisme insoumis”. L’avant-dernière étape de la 9° édition des Vendémiaires Insoumises des Pyrénées-Orientales se déroulait le lundi 13 octobre à Prades, sous-préfecture située dans le Conflent

 

Le thème retenu portait sur les questions de démocratie à l’échelle communale. « La commune est le premier échelon politique de l’expression démocratique. A ce titre, il permet d’engager et d’expérimenter les fondements de la révolution citoyenne à laquelle aspire La France Insoumise », expliquait Francis Daspe qui introduisait la réunion, avant de laisser la parole aux deux intervenants de la soirée, Florent Idrac et François Ferrand.

Florent Idrac embrayait sur la question de l’implication populaire. « Dans la logique du communalisme qui constitue la stratégie de La France Insoumise pour les prochaines élections municipales, l’enjeu de l’implication populaire est fondamental. Sans implication populaire, pas de communalisme démocratique, et encore moins de révolution citoyenne ! ».

Il s’inquiétait de la baisse préoccupante du taux de participation aux dernières municipales, élections qui jusqu’alors bénéficiaient d’un capital de sympathie élevé au sein de la population. « La crise sanitaire du COVID n’est pas la seule cause de cette désaffection. Il existe de manière plus profonde un problème d’offre politique de plus en plus en inadéquation avec les attentes du plus grand nombre. De plus, certaines formes d’obsolescence des logiciels politiques sont évidentes ».

Florent Idrac proposait des pistes pour réduire ce hiatus démocratique. « Il convient de conjuguer le partage du pouvoir des élus peu favorisé par la pente monarchique de nos institutions, du national au local, et l’activation de l’intervention populaire, active et permanente, trop souvent battue en brèche ».

François Ferrand abondait dans ce sens en dévoilant quelques propositions concrètes. « La mise en place de conseils citoyens, dotés de budgets participatifs, désignés pour partie par tirage au sort, ouverts à des jeunes à partir de 16 ans, serait de nature à donner une vigueur nouvelle à la démocratie communale ». Sans parler des votations citoyennes afin de recueillir l’avis de la population sur quelques grands projets structurants qui impactent à long terme les conditions de vie quotidienne.

Pour François Ferrand, c’est aussi une question d’éthique. « Il est nécessaire de remettre en cause certains avantages concédés dans un entre soi malsain et de lutter contre toutes les formes de clientélisme et de corruption. L’actualité nous montre trop souvent que ces problèmes sont des réalités qualifiées par euphémisme de simples conflits d’intérêts ».

Francis Daspe dans sa brève conclusion indiquait que le communalisme insoumis porte en lui de nouveaux paradigmes dans la gestion publique des collectivités territoriales. « Il nous invite à s’engager dans une bataille culturelle renouvelée dès l’échelon municipal afin de poser les bases de la révolution citoyenne pour que les promesses républicaines puissent se réaliser. C’est la raison d’être du communalisme insoumis démocratique ».