Alain Ferrand (Divers Droite/ DvD), maire de Le Barcarès, 1er vice-président de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM).
Surnommé “Le Balkany du sud”, du nom de l’ancien maire de Levallois-Perret (département des Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, impliqué dans plusieurs affaires politico-financières – et bien qu’il soit loin d’être à la hauteur de l’élégance et du prestige de l’ex-Premier magistrat de cette commune du nord-ouest parisien -, Alain Ferrand, maire du Barcarès, natif de Aubin dans l’Aveyron, ne laisse personne indifférent sur le sol roussillonnais, que ce soit auprès des décideurs et des investisseurs, où il est détesté, ou que ce soit encore dans une partie de la population, où il est adulé
Chez le citoyen lambda, par exemples à Collioure, Argelès-sur-mer, Canet-en-Roussillon, Pézilla-la-Rivière, Elne ou Amélie-les-Bains-Palalda, on rencontrera toujours un(e) habitant(e) pour vous confier : “On rêverait, ici, d’avoir un maire de la trempe de Ferrand !”. Il est dans ces moments-là carrément qualifié de “maire-superstar” !
Très étonnamment, anecdotiquement parlant, trois décennies plus loin, il arrive souvent, chez nos aînés, que certain(e)s confondent “Ferrand” avec “Farran”, signe des temps qui courent que le Jacques (Farran), alors adjoint-au-maire-de-Perpignan-conseiller-général-député-des-PO-président-de-la-CCI66 (c’était dans les années 80/90), lui aussi empêtré dans diverses affaires politico-financières qui a l’époque ont fait remonter le département en haut de l’affiche médiatique, à la Une nationale de la rubrique des faits-divers…
A y regarder de plus près, il y a d’ailleurs bon nombre de similitudes entre les deux sulfureux personnages et pas uniquement dans la prononciation de leurs très proches patronymes. Tous les deux sont reconnus jouissifs de la vie médiatique, très agréables en et de compagnie, doués, remarquables, drôles, taquins.
Les deux apprécient, appréciait s’agissant de feu Jacques Farran, être connus, reconnus, admirés aussi, être le (et au) centre du Monde dans les conversations des dîners en ville. Une anecdote, s’agissant plus particulièrement d’Alain Ferrand et de son récent placement en détention provisoire à la prison d’Aix-en-Provence*, le 29 avril dernier : lors d’une réunion intercommunale, un élu de la Salanque demande à un autre, “Comment va Alain Ferrand depuis son incarcération, tu as de récentes nouvelles de lui ?”. La réponse : “Oui, il va mieux, beaucoup mieux. Tu sais, en fait, ce qu’il ne supporte pas, ce sont les longues périodes où il n’est pas en garde à vue ou devant un juge, ça lui manque !”.
Car dans l’ensemble de la population – face à l’immense et incontestable (et c’est incontesté) succès populaire inouï des réalisations du très entreprenant et innovant Alain Ferrand dans sa commune -, c’est essentiellement parmi les décideurs, les décisionnaires, les investisseurs, les élus politiques et économiques, que le maire du Barcarès est le plus souvent contesté, méprisé, vilipendé… et même trahi. Parce que jalousé ? Par ceux-là même qui au temps des festivals – L’Electrobeach, Les Déferlantes, le Village de Noël, etc.-etc. -, se bousculent sur son “06…” afin d’obtenir des entrées et des places gratuites pour le fiston ou la belle-mère. Le beurre, l’argent du beurre, la crémière au passage… On connait ça en Pays Catalan. C’est un grand classique du terroir.
A la manière des premiers feuilletons, des premières et interminables séries télévisées, ça ne s’arrête jamais, les “Affaires Ferrand”, et un nouveau rebondissement chasse le précédent… L’inquiétude, c’est l’image projetée de la politique locale, départementale. Et on ne nous dit pas tout !
L.M.
*Nous devrions savoir dans le courant de la semaine prochaine si Alain Ferrand peut sortir de sa détention provisoire, comme ses avocats en ont fait la demande.