Les autorités espagnoles ont menacé ce samedi matin, “de décréter l’état d’urgence et de faire intervenir l’armée si les contrôleurs aériens en grève ne reprennent pas leur travail”.
         En effet, ce matin encore, le trafic aérien est toujours paralysé de l’autre côté des Pyrénées, et ce à la suite d’une grève sauvage déclenché dans la soirée de vendredi par les aiguilleurs du ciel qui sont en conflit avec la direction des aéroports AENA pour des questions salariales et de conditions de travail.
         Le contrôle de l’espace aérien est actuellement, pour partie, assuré par l’armée.
         Dans la nuit, les premières dépêches annonçaient “une reprise progressive du trafic aérien en Espagne, notamment à Barcelone, sauf pour les liaisons en direction de Madrid”, sans pouvoir toutefois préciser si le travail reprenait dans les autres aéroports espagnols. Les contrôleurs aériens avaient quitté leurs postes de travail vendredi vers 18h, entraînant la fermeture de la majeure partie de l’espace aérien espagnol. Cette fermeture intervient en plein départ pour des congés de cinq jours (Saint-Nicolas), le début de la semaine prochaine étant férié en Espagne. Cela a provoqué de graves perturbations du trafic aérien dans toute l’Espagne, affectant près de 250 000 passagers, selon l’Autorité portuaire espagnole (AENA).
Toujours dans la nuit, on apprenait que l’armée s’installait aux commandes du trafic aérien espagnol : “Etant donné que les représentants des contrôleurs n’ont pas mis fin à leur mouvement, nous avons décidé d’activer les mécanismes prévus dans ce genre de situation”, a notamment déclaré Alfredo Perez Rubalcada, ministre de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse.
         Toutefois, ce samedi matin, chacun ne pouvait que constater que le trafic aérien était toujours paralysé sur le territoire espagnol, tant dans les aéroports de Madrid… que de Barcelone (celui de Gérone/ Costa Brava compris).
         Un conseil des ministres extraordinaire est prévu. Le ministre de l’Intérieur aurait averti de par ailleurs “Que les contrôleurs aériens qui ne se présenteront pas à leurs postes de travail seront menacés de graves sanctions pouvant aller jusqu’à la prison”.