Le Conseil d’Etat a tranché et a donc décidé de maintenir la pénalisation des clients de prostitué(e)s en date du 1er février…

 

Les onze associations (dont le STRASS) ayant déposée la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) en date du 12 novembre dernier, ont manifesté une colère et une déception certaine en apprenant la réponse du Conseil d’Etat suite à leur démarche;

Jimmy PARADIS, délégué régional du STRASS (Syndicat des Travailleurs du Sexe) pour la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, s’est exprimé dès hier matin au micro de la radio publique France Bleu Roussillon : parmi les pistes soulevées “pour continuer le combat”, il a annoncé le recours à la CEDH “afin de démontrer que la loi d’avril 2016 est une loi dangereuse qui a précarisé les personnes en situation de prostitution. Cette loi doit être abrogée, elle constitue une atteinte à la liberté individuelle des citoyens, à la marginalisation des personnes prostituées”.

Toujours selon Jimmy PARADIS, décidément très remonté : “la pression des associations abolitionnistes et des associations religieuses a été tellement forte que le Conseil d’Etat a dû céder pour maintenir cette loi qui est à la fois contre productive et qui ne permet pas aux victimes de se sécuriser. Il ne reste plus qu’une solution à nos yeux : aller devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) !”.